"Villo" à Uccle

Après s’être étendu aux communes de première couronne, il est maintenant prévu d’implanter le système "Villo" en seconde couronne. Ainsi la présente enquête publique pour l’installation de 20 stations de location de vélos (entre 20 et 25 vélos chacune) au nord de la Vallée de Saint-Job à Uccle.

En marge du débat que suscite le projet Villo (voir paragraphe suivant), nous vous invitons à bien vouloir nous faire part de vos remarques et observations concernant l’implantation des stations dans votre quartier. Pour consulter le dossier qui vous concerne, cliquez sur le nom de la rue en lettrage orangé. Votre avis sur la pertinence de l’emplacement choisi pour l’installation des dispositifs publicitaires nous intéresse particulièrement.

L’enquête publique s’est clôturée ce 14 février 2012. Celles et ceux qui désirent s’exprimer oralement peuvent le faire lors de la Commission de concertation se tiendra le mercredi 29 février 2012. L’heure de la séance sera communiquée, une semaine à l’avance, sur le site web de la commune.

Téléchargez la convention approuvée par le conseil communal du 24 nov. 2011 (doc Word).



A PROPOS DE VILLO :

(les textes en orange sont "cliquables")

  • JC Decaux, l’opérateur de Villo, n’est fondamentalement pas un prestataire de services publics mais vend de la publicité commerciale. Villo est donc pour Decaux avant tout un outil de marketing stratégique qui lui offre la conquête de nouveaux espaces publicitaires en ville.
  • Parmi les plus gros clients de JC Decaux figurent en bonne place les constructeurs automobiles : le système Villo se fait finalement le promoteur de l’usage de la voiture individuelle.
  • Les vélos Villo sont fabriqués dans des conditions sociales déplorables en Hongrie (les ouvriers sont payés 2 euros de l’heure).
  • La concession est passée pour une durée de 15 ans avec des clauses d’exclusivité publicitaire sur le territoire de la Région. Le principe du financement par la publicité n’impliquait pourtant pas nécessairement un parti-pris monopolistique. Au lieu de récolter les taxes sur la publicité pour financer un dispositif dont elle gardait elle-même la maîtrise, comme à Strasbourg ou à La Rochelle, la Région a hélas choisi de déléguer (de décharger) le tout à Décaux, comme à Paris ou à Lyon.
  • Une fois le système mis en place, il est illusoire d’imaginer faire marche arrière et toute volonté de limiter la publicité risque de conduire le concessionnaire à faire pression sur la qualité du service fourni.
  • Le projet Villo, négocié sans aucune concertation avec les communes, a été accueilli de manière mitigée par plusieurs entités bruxelloises.
    • Lisez les commentaires exprimés à ce propos en 2010 par Marc Cools, Echevin ucclois de la mobilité.
    • Suite au dossier villo réalisé par IEB dans son Bruxelles en Mouvement N°236, en octobre 2010, La Libre Belgique s’est fait l’écho dans ses pages du système de convention douteux lié au programme Villo. Cliquez ici pour consulter l’article.
  • Le système Villo a ses limites : les stations hautes en altitude sont souvent vides, et les stations basses remplies. A Uccle, s’il sera facile de descendre de Vanderkindere à Marlow, vous verrez probablement peu de villocistes remonter l’avenue Brugmann en sens inverse.
NOTRE AVIS :

Téléchargez ICI le courrier adressé par l’ACQU au collège échevinal.

Pour inciter le bruxellois à se déplacer à vélo, la première chose qu’il eût fallu faire est l’aménagement d’un réseau dense de pistes cyclables confortables et sécurisées. la traversée d’Uccle par des ICR (itinéraires cyclables régionaux) et des ICC (Itinéraires cyclables communaux) est défini sur papier depuis longue date. Cependant très peu de ces itinéraires ont été concrétisés et les rares tronçons aménagés ne sont pas entretenus.

La création de pistes cyclables eus pourtant permit d’augmenter fortement le nombre de cyclistes dans notre commune sans devoir faire appel aux « services » d’un publiciste privé.

Hélas, la politique bruxelloise, surtout communale, en matière de déplacements est bien trop timorée pour cela. Elle préfère ménager la chèvre et le chou le plus longtemps possible, en l’occurrence mettre à la disposition des citoyens des centaines de vélos publicitaires sans pour autant réduire l’espace dévolu aux automobilistes.

Emprunter ces vélos se fait donc aux risques et périls des utilisateurs jusqu’au jour où nos mandataires, constatant effectivement une augmentation massive du nombre de cyclistes-électeurs envisageront finalement peut-être, en période électorale sans doute, la possibilité de leur octroyer un peu plus de place en voirie. Quid des accidents et du stress occasionnés entre temps… ?

Le vélo à Uccle constitue une véritable alternative aux problèmes de mobilité que nous connaissons sur notre territoire, notamment en matière de déplacements scolaires (Uccle compte plus de 50 instituts scolaires). Cependant Il faut absolument assurer la sécurité et le confort des personnes qui avec courage choisissent ce mode de transport !

L’ACQU en appelle donc à un changement culturel et au courage politique de nos élus.

Il y a urgence...

28 janvier 2012