L’ ACQU a déjà une longue histoire.
L’ ACQU a déjà une longue histoire.
Antonella bonjour ! Vous êtes aujourd’hui la porte-parole du Comité de quartier VIVIER D’OIE - PLACE SAINT-JOB. Vous êtes également avec Christiaan Van Lierop et Juan Gonzalez, votre époux, les membres fondateurs de celui-ci.
Antonella : Effectivement, il y a 2 ou 3 ans, Christiaan Van Lierop a pris contact
avec Denys Ryelandt, de l’ACQU, suite aux différents projets qui ont vu le jour avenue du Prince de
Ligne. Juan et moi-même sommes arrivés un peu après suite à un toutes-boites relatif à ceux-ci. C’est suite à ces échanges que le Comité a vu le jour.
Dites-nous quelques mots sur ces projets ? Puisque manifestement ce sont eux qui sont à l’origine du Comité de quartier ?
Depuis 2004, la société SOFICOM développe des projets sur l’av. du Prince de Ligne côté chemin de fer : elle propose de construire sur tout le terrain laissé encore libre, depuis le Vivier d’Oie jusqu’à la place Saint-Job !
Il faudrait beaucoup de temps pour résumer ces projets, mais pour l’essentiel il s’agit d’un terrain de 9 ha.
qui appartenait à la SNCB et sur lequel, outre un vaste parking public pour 90 voitures, de nombreux jardins
potagers sont cultivés.
En 2012, à la suite de nombreuses péripéties, un permis a été octroyé pour construire 4 immeubles de 55 appartements et 5 maisons unifamiliales sur ce terrain. Ce sont ces permis qui nous ont rassemblés au départ.
Ces projets sont donc, quelque part, fondateurs du Comité de quartier : mais quel est le périmètre
couvert par le Comité de quartier ? Pouvez-vous le situer géographiquement ?
Antonella : Le Comité de Quartier couvre un quadrilatère délimité par les avenues du Prince de Ligne et Alphonse XIII d’une part, et par la rue du Ham et la chaussée de Waterloo d’autre part ; plus les avenues Hippolyte Boulenger et Pierre d’Union.
Quand il y a matière à information des habitants, nous le faisons par toutes-boîtes dans notre périmètre.
Mais au début nous avons quand même voulu alerter les habitants de l’avenue Latérale : ils seront touchés
par les projets, notamment par la réverbération du bruit provoqué par les trains sur les immeubles à
construire ; étrangement, ils n’ont pas réagi…
Et comment, en pratique vous organisez- vous ?
Antonella : Disons tout d’abord que nous constituons une association de fait, sans personnalité juridique.
En pratique, nous sommes 4 ou 5 personnes réellement actives, et plus ou moins une vingtaine d’autres que
nous pouvons qualifier de « passivement actives ». Elles sont cependant très importantes, puisqu’elles
représentent un groupe potentiellement mobilisable. L’important est d’être prêt à agir.
Pour être plus précis, Christiaan est le trésorier du Comité ; les autres n’ont pas de rôle défini, il n’y a pas
de distribution du travail particulière. Mais il est vrai que comme je travaille à la maison, je suis souvent
sollicitée pour agir en cas de besoin, comme actuellement pour aller à la Commune voir les nouveaux permis
à l’enquête.
Au sein du Comité de Quartier, nous essayons de tenir compte de tous les avis, du moins ceux que
nous entendons, et donc d’être représentatifs du plus grand nombre. Appel est donc fait aux candidats qui souhaiteraient se faire entendre.
Beaucoup de comités se constituent en opposition avec des projets ; cela semble être également votre cas. que répondez-vous à ceci ?
Antonella : Il est clair que l’opposition au projet SOFICOM a été à la base de la création du Comité,mais depuis du chemin a été parcouru et notre objectif ne s’arrête pas à être simplement contre un projet immobilier.
Aujourd’hui il apparaît clairement que le comité a créé des liens dans le
quartier, entre voisins, et que ceux-ci perdurent et vont se maintenir après les projets. C’est déjà de toute
manière la tendance du quartier. Il suffit de voir combien de riverains viennent quand on se réunit au
« Relais St Job »et dans quelle ambiance. Quoi qu’il se passe, nous essayerons de conserver des réunions
dans le quartier une ou deux fois par an.
Globalement, l’objectif du comité
est principalement de préserver les
spécificités du quartier, par exemple
en veillant à conserver les espaces
verts, à être attentif à la qualité de
vie qui y existe, à favoriser la convivialité,
la solidarité. Nous souhaitons
être une association dynamique.
Et qu’en est-il aujourd’hui ? L’actualité
urbanistique d’Uccle semble à nouveau être à la une dans votre quartier ?
Antonella : Effectivement ! Nous sommes une
nouvelle fois au cœur de l’actualité
puisqu’un nouveau permis vient
d’être demandé pour la construction
d’un immeuble de 7 appartements
et de 3 ateliers avec logement,
cette fois sur la partie de terrain
vierge situé entre le parking public
et la place Saint-Job. Une partie se
situe donc en arrière jardin desmaisons
de la rue Prince de Ligne, ce
qui nous préoccupe encore beaucoup.
Avec ce nouveau projet, ce sera l’ensemble
des terrains qui sera bâti.Or
le quartier est situé en zone inondable,
le projet SOFICOM a
d’ailleurs été dénommé « le paquebot
»…. Et avec ces nouvelles
constructions, le risque de voir de
nouveaux et importants problèmes
d’inondation revient malgré la
construction récente du bassin
d’orage sous la place Saint-Job, lequel
ne suffira sans doute pas.
De plus les espaces verts disparaissent
et une nouvelle voirie est prévue.
Outre les nuisances que cela
procurerait, ce n’est pas conforme
aux prescriptions du PPAS 56 qui
couvre la zone.
Et je ne fais que mentionner les problèmes
de circulation qui vont aggraver
une situation déjà préoccupante.
Et la perte d’un grand
Le « paquebot » ou les 4 immeubles de 55 appartements et les 5 maisons unifamiliales
qui remplaceront les potagers et le parking communal sur l’Avenue du Prince
de Ligne le long de la ligne de chemin de fer
parking remplacé par un petit qui
n’accueillera pas les camions amenant
les échoppes pour le marché
public du lundi. Heureusement, la
Commission de Concertation a
rendu ce 28 novembre un avis défavorable
pour ce projet.
Image ci-dessus : Le « paquebot » ou les 4 immeubles de 55 appartements et les 5 maisons unifamiliales qui remplaceront les potagers et le parking communal sur l’Avenue du Prince de Ligne le long de la ligne de chemin de fer |
Une dernière question : pourquoi
vous êtes-vous rallié à l’ACQU ?
Antonella : Au départ, nous étions des néophytes
et ne connaissions rien en
matière d’urbanisme et d’environnement.
L’aide de l’ACQU a été
précieuse pour nous éclairer sur ces
sujets. L’aspect « solidarité » avec
les quartiers voisins, membres de
l’ACQU, nous a paru importante ;
fondamentalement, nous avons tous
les mêmes préoccupations et c’est
donc tout naturellement que nous
sommes devenus membre de l’Association
qui fédère une vingtaine de
comités.
Merci Antonella pour cette interview
et cette présentation de votre
Comité, bien au coeur de
l’actualité d’Uccle.
Président-fondateur de l’asbl “Cercle d’histoire, d’archéologie et de folklore d’Uccle et environs”.
Décédé le 13 septembre 2018, Jean-Marie Pierrard a présidé durant près de cinquante ans, de manière positive et efficace le Cercle en question, fondé en 1966 ainsi que la remarquable revue Ucclensia (qui paraît cinq fois par an).
Rappelons que le but de Jean-Marie Pierrard et de son équipe a toujours été de faire connaître et comprendre le passé d’Uccle et des communes environnantes, en privilégiant une grande connaissance enrichissante de leur patrimoine.
Nombreux sont ceux qui partagent culturellement et humainement ses objectifs en assistant particulièrement aux magnifiques expositions et conférences fréquemment organisées.
Personne n’oubliera non plus la qualité des promenades proposées ainsi que des visites patrimoniales guidées, toujours mentionnées sur le site internet www.ucclensia.be.
Nous souhaitons au nouveau Président Patrick Ameeuw, imprégné des grands besoins et qualités de l’association, un grand succès dans l’assurance de la continuité de cette belle oeuvre.
Bernard Jouret
C’est à cause des projets de construction du Ring ainsi que d’une autoroute reliant Uccle à Waterloo, qui allaient déchirer le sud de Bruxelles, sans réellement résoudre les problèmes liés à la mobilité, que des comités d’habitants se sont constitués, de manière informelle fin 1973 et en asbl en 1977. En 2013, l’ACQU a donc soufflé ses 40 bougies !
Un autre anniversaire est celui des 35 ans de son Livre Blanc « Le Périphérique Sud ». C’est effectivement en 1978 qu’est tiré ce manifeste en vue d’alerter l’opinion publique sur les conséquences socio-écologiques désastreuses inhérentes aux projets d’autoroutes urbaines. (Quelques exemplaires de cette publication sont toujours disponibles au siège social.)
Le texte qui suit retrace les grandes étapes du passé – et on verra qu’il faut remonter au début du XXème siècle ! – mais il tente aussi d’apporter un regard sur l’avenir. Notamment le devenir des grands espaces verts ucclois dont - étonnamment - l’origine est intimement lié au projet avorté de Ring Sud.
CHAPITRE 1 : DU BOULEVARD A L’AUTOROUTE
INTRODUCTION HISTORIQUE/ Route ou chemin de fer ?
CHAPITRE 2 : CONTESTATION ET MOBILISATION CITOYENNES.
PREMIER COMBAT : NON AUX PROJETS AUTOROUTIERS !
DEUXIEME COMBAT : LA PROTECTION DES ZONES VERTES
CHAPITRE 3 : SUR LES TRACES DES TERRAINS DÉVOLUS AUX PROJETS DE GRANDE VOIRIE
SUR LES TRACES DES TERRAINS DÉVOLUS AUX PROJETS DE GRANDE VOIRIE
CHAPITRE 4 : LES ENJEUX ACTUELS
Article paru dans la Lettre aux habitants n° 67, mars 2011.
Lors de la présentation récente de l’opus monumental « La Nouvelle Histoire de Belgique » (neuf volumes, onze auteurs issus de huit institutions universitaires différentes des deux grandes Communautés, publié simultanément en versions française et néerlandaise), le Président de la Chambre des Représentants André Flahaut insistait justement sur le rôle éminent de l’histoire dans le combat citoyen.
Car mémoire et démocratie sont intimement liées…
En effet, les supports et instruments de la mémoire ne sont pas destinés seulement aux « passionnés d’Histoire ». Ils sont utiles à l’ensemble des citoyens, dans leur démarche collective.
Si les archives permettent d’écrire l’histoire, elles constituent surtout la mémoire des groupes et des collectivités. Elles contribuent à garantir des droits, individuels et collectifs, en permettant à chacun de faire le bilan de nos décideurs et de leur capacité à interagir avec les citoyens.
_Promouvoir la préservation et l’accès aux archives est un devoir démocratique…
En vue d’assurer la sauvegarde de leur patrimoine archivistique, tant les groupes privés que les pouvoirs publics font appel à des hommes et des femmes de métier pour la gestion de leurs archives et faciliter la consultation de celles-ci.
C’est ce qu’a fait notre asbl l’ACQU (Association de Comités de Quartier Ucclois) en s’adressant, après une timide et infructueuse démarche auprès de la Commune d’Uccle, à l’organisme fédéral en charge de la gestion des archives de l’Etat : les Archives Générales du Royaume. A son décès, notre regretté ancien Président Paul Antoine a laissé des très remarquables fonds d’archives, écrites et « audio », qui constituent un volet important de la mémoire collective des Ucclois, en particulier, en rapport avec les premiers combats urbains mais aussi, avec les débuts glorieux des « radios libres »…
Les Archives de l’Etat se sont montrées très désireuses d’accueillir les fonds concernés.
Après signature d’une convention de dépôt, d’une durée de 30 ans, entre l’Archiviste Général Dr Karel Ville, d’une part, et l’ACQU asbl, d’autre part, les fonds, ont été transférés, dans un premier temps, aux Archives de l’Etat à Louvain-la-Neuve, tout en restant la propriété de notre ASBL.
C’est là qu’ils seront triés, inventoriés et conditionnés, selon les normes en vigueur aux Archives de l’Etat.
Le traitement de la partie « audio » bénéficiera en outre des conseils de Frédéric Antoine, Professeur à l’UCL et président du Groupe d’études et de recherches sur la Radio, dont on connait le rôle joué à Radio 1180.
Après avoir été inventoriés et conditionnés, ces fonds seront transférés vers un dépôt des Archives de l’Etat situé en région bruxelloise, en vue de leur consultation publique.
Le choix d’un dépôt en région bruxelloise se justifie par l’implantation et le terrain d’action de notre association.
Il s’agira vraisemblablement du dépôt de la rue du Houblon à 1000 Bruxelles.
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés…
Cet accueil remarquable, réservé par les Archives de l’Etat à tous ces documents, témoins de l’action d’une association comme la nôtre, est la preuve de l’importance que la société civile attache au combat mené par les associations de citoyens dans la ville d’aujourd’hui.
LUC-DOMINIQUE BERNARD
Administrateur
Article paru dans la Lettre aux habitants n° 61, septembre 2009.
Monsieur ANTOINE, cher Paul,
Quel homme exceptionnel vous étiez. Grand homme, polyvalent dans le savoir et omniprésent dans le service. Homme de valeur et de valeurs, homme de cœur, de foi, de convictions, de devoir, de fidélité, de courage, de solidarité, de réflexion, de service, d’écoute et de patience. Partisan du respect des gens, des droits et des valeurs ; du prévenir plutôt que guérir. Citoyen du monde, du pays et d’Uccle. Toujours disponible, généreux et dévoué, toujours attentif à la famille, à l’ACQU et à la société.
Modeste, humble et discret au point que la plupart ignoraient ou savaient très peu de vos immenses connaissances professionnelles, techniques et générales, de votre nombreuse famille, de vos éventuels soucis liés à la famille et à la santé. Peu avait filtré de votre tranche horaire quotidienne réservée à vos petits-enfants que vous alliez chercher à l’école, puis accompagniez dans leurs devoirs et leçons, dans le climat affectueux, réconfortant, serein et organisé dont votre épouse avait le secret.
Plusieurs choses vous étaient étrangères : la sensation de faim, la fatigue, la médiocrité, l’idée de supériorité, les prérogatives, l’esprit de revanche, les vacances !
Inlassable, scrupuleux et persévérant, vous avez travaillé durant plus de 30 ans au service de l’ACQU et quasi 30 ans de Radio 1180 (le 30e anniversaire tombant le 25 juin 2009). Au rythme de 60, 80 heures et plus par semaine depuis près de 20 ans. Car les centaines d’heures que vous passiez avec plusieurs d’entre nous séparément ou aux réunions, ou lors du sacro-saint mardi soir à la Commune, puis de la digestion et répercussion dans les avis, dans les courriers, dans la Lettre aux habitants et à la radio citoyenne, et les centaines d’heures au téléphone (avec tout Uccle et de partout), et celles mises à compenser au pied levé les absents, surchargés ou indisponibles, toutes vous les totalisiez en une somme d’heures de travail immense.
De nouveau, avec la compréhension de votre épouse, autre monument de la grandeur humaine.
Votre droiture, votre respect des gens et des rôles respectifs, votre attachement à l’amélioration des choses ont progressivement fait comprendre aux autorités et aux administrations que l’action citoyenne se faisait dans l’intérêt général, en critique éclairante et positive, en lanceur d’alerte et pour aller dans le bon sens. Par cette influence constante et constructive, jointe à la qualité intrinsèque du personnel communal, Uccle est devenue une des meilleures Communes pour l’accueil des visiteurs, le service au public, la maturation et la bonne tenue des dossiers d’urbanisme et d’environnement.
Davantage que par des discours ou de la théorie, vous montriez et formiez par l’exemple, le travail inlassable, l’écoute perpétuelle, le dialogue, l’apaisement des tensions, l’information et l’éducation permanente, la recherche de solutions, le dévouement durable. Avant la lettre, et pas-à-pas, vous pratiquiez la citoyenneté en éveil, la démocratie participative, le développement durable, en vue de bonnes conditions de vie, d’un monde durable, d’une humanité responsable.
Homme de paix, de réflexion et de service. Votre devise aurait pu être : Continuer à bien faire l’oeuvre entreprise, en allant jusqu’au bout de son engagement et de ses forces.
Si Gandhi est l’apôtre mondial de la non-violence, vous êtes un grand pionnier de la citoyenneté. Corps et âme au bénéfice de l’humanité. Peut-être, malgré votre modestie qui esquivait les honneurs, existera-t-il un jour une Palme ou un Prix ANTOINE de la citoyenneté !
Un défunt, c’est une bibliothèque qui part ; dans votre cas, c’est vrai au propre et au figuré ; mais c’est également un arbre d’amour qui s’en va. Après avoir donné des fruits dans votre famille et chez les citoyens.
Profond merci pour tout et bon voyage. Que votre exemple reste vivace et se multiplie dans le monde.
André ROBE.
Ancien administrateur de l’ACQU,
ancien président du GUTIB,
citoyen du monde.
Article paru dans la Lettre aux habitants n° 61, septembre 2009.
« A tous les surhommes, il faut préférer ce spectacle rare entre tous : un homme juste, et juste un homme »
(Paul CLAUDEL) |
Le décès de Paul ANTOINE, le 12 juin 2009 (à l’âge de 83 ans) à la suite d’une pénible maladie, a été pour ceux qui le connaissaient bien, un moment de grande émotion et de profonde tristesse. Personnellement, je connaissais Paul depuis plus de 30 ans. J’ai fait sa connaissance en 1976 et je peux affirmer en toute objectivité que j’ai immédiatement été conquis par ses qualités intellectuelles, morales et son engagement déterminé pour promouvoir une société plus juste, plus humaine et un environnement au service de la qualité de vie de ses habitants.
Pour une personne de 30 ans comme moi à l’époque, désireuse de participer à des réflexions et actions pour un projet de ville libérée des effets destructeurs de la « bruxellisation », faire la connaissance d’un Paul ANTOINE et travailler avec lui fut une chance inespérée, comme celle d’ailleurs de faire partie du groupe de travail chargé de la rédaction du Livre Blanc anti-périphérique (publié en 1978) qui, outre Paul, comprenait des personnalités aussi remarquables que Paul GÉRARD, Franz WOLFF-CAMMAERTS, Louise BECKERS-GILBERT, Jacques NIFFLLE, Pierre MALDAGUE.
Paul travaillait sur tous les dossiers de l’ACQU. Il se rendait continuellement à la Commune, particulièrement au Service de l’urbanisme, pour prendre connaissance du contenu des plans et projets, surtout ceux qui étaient soumis à l’enquête publique.
Rappelons si besoin est, qu’il fut la cheville ouvrière (avec son fils Frédéric) de la création de « Radio 1180 », qui fête cette année ses 30 ans d’existence. Il en fut le président depuis sa création et le contenu des émissions à fortes connotations urbanistiques et environnementales résulte évidemment de ses multiples activités.
Paul a assuré la présidence de l’ACQU durant 15 ans. Précisons encore que l’ACQU a éprouvé le vif besoin de faire de Paul, son Président honoraire (depuis 2007) afin de matérialiser de manière symbolique son rôle primordial, ses multiples engagements et mérites.
récisons que toutes les informations qu’il accumulait étaient soigneusement codifiées, informatisées et archivées. Un terrible défi pour l’ACQU, aujourd’hui, est évidemment de voir comment continuer, ne fût-ce que partiellement, l’œuvre de Paul et la gestion des dossiers.
Un autre trait du caractère de Paul : sa sagesse innée, son calme et son incroyable modestie. Il assumait toutes ces tâches avec efficacité et dans une discrétion totale. On réalise combien cet homme au service de la Société et des citoyens était un être exceptionnel. C’est la raison pour laquelle il m’est souvent arrivé de le comparer à l’abbé PIERRE.
Malgré nos différences philosophiques, je me plais à affirmer que je n’ai jamais eu de dissensions avec Paul ; il n’y a jamais eu entre nous un quelconque différend.
En fait, on se respectait mutuellement et nous cultivions entre nous une amitié profonde, quelque part fort imprégnée d’aspirations utopiques. J’avoue humblement que sa disparition aujourd’hui représente moralement et matériellement un vide difficile à maîtriser, tant Paul par sa nature et son expérience était un prodigieux capital de valeurs et de repères !
Mon cher Paul, même si nous ne dialoguions plus qu’en serrant nos avant-bras, on s’est bien compris jusqu’à la fin, en toute fraternité.
Tu voulais partir rejoindre ton épouse (décédée il y a un peu plus d’un an) ce qui était un rêve parfaitement compréhensible. Mais sache, qu’ici-bas, nous ne t’oublierons jamais car, si l’ACQU est ce qu’elle est, c’est principalement grâce à toi.
Bernard JOURET
Président
Radio 1180 était la radio des comités de quartier d’Uccle.
Elle a cessé d’émettre, suite au décès de son président Paul ANTOINE.
Elle vous informait tous les lundis de 18h00 à 20h00 sur tout ce qui se passait dans la commune d’Uccle. Une demi-heure d’infos sur l’environnement, la vie des quartiers et la zone 1180, rediffusée ensuite trois fois non stop.
La diffusion se faisait via la fréquence FM 87.7 MHz à Bruxelles.
(Radio 1180 partageait la fréquence de Radio Air Libre) et via internet.
Radio 1180 était l’une des plus anciennes radios libres de Belgique.
Elle a émis du 25 juin 1979 à mai 2009, soit pendant près de trente ans.
L’asbl RADIO 1180 a été dissoute lors de son AG tenue le 15 décembre 2010.
Cet acte de dissolution a été publié aux annexes du Moniteur le 25/02/2011.
L’ACQU s’efforcera de poursuivre la mission d’information de Radio 1180, notamment par le présent site internet, et a veillé à la sauvegarde de ses archives sonores, désormais entre les mains des Archives de l’État.