Un hôtel de luxe et un centre « wellness » en zone de sport et de loisirs de plein air ?

Article paru dans La Lettre aux Habitants n°83, mars 2015

Le terrain dit “Solvay sport”, affecté au PRAS en zone de sport et de loisirs de plein air est situé à un jet de pierre
de l’hippodrome de Boitsfort.

Le montage d’un projet de rachat - promotion par la chaîne de clubs de sports de
luxe ASPRIA a débouché sur une demande de permis d’urbanisme pour la construction d’un hôtel de luxe de 49
chambres adossé à un centre de « wellness » avec espaces de réceptions et de fêtes, le tout totalisant 15.000m2
(contre un bâti actuel de 1.500m2). De façon très fallacieuse le projet a été présenté comme la « construction d’un
centre sportif de plein air familial » et techniquement qualifié « d’extension d’un club house existant (sic) » !

Alors
que la commission de concertation avait rendu un avis négatif en avril 2014, le fonctionnaire délégué a néanmoins
accordé, sans conditions (autres que de pure forme), les permis d’environnement et d’urbanisme au mois de juillet
(pendant les vacances).

Dès la notification de la décision, la ville de Bruxelles d’une part, les communes d’Uccle
et de Boitsfort ainsi que des riverains d’autre part, ont introduit un recours en annulation auprès des Collèges
d’environnement et d’urbanisme (deux instances de recours composées d’une dizaine de membres non politiques
mais experts dans les matières visées).

Ces Collèges ont conclu de manière très claire : « Le permis doit être refusé
car le projet contrevient de manière évidente au Pras (…) dans la mesure où le centre de wellness accolé au nouveau
club-house, se compose d’un ensemble d’infrastructures sportives intérieures qui ne sont pas nécessaires à l’affectation
principale ni complémentaires à leur fonction sociale ; qu’en plus une construction d’une telle ampleur fait du
centre de wellness l’objet principal de l’occupation de la zone(…) s’agissant de l’hôtel, lequel participe étroitement
du projet, les prescriptions particulières du PRAS précisent les zones où l’activité hôtelière est autorisée ; que
celle-ci n’est pas reprise au rang des affectations reprises en zone de sport et loisirs de plein air et ne peut dès lors
y être admise ».

La décision revient à présent (mars 2015) au Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale.

Article de tête : La déréglementation du Plan Régional d’Affectation du Sol

1er mars 2015