CHANTIER UCCLE-MOENSBERG PHASE 1 : Débat/Questions/réponses.

Les échanges retranscrits ci-dessous font suite à une présentation dont vous trouverez le contre-rendu et les diapositives dans l’article précédent.


Un intervenant :
fait remarquer que l’arrêt du Conseil d’Etat (C.E.) ne constitue pas un détail(voir article précédent). L’annulation du permis est totale, c’est-à-dire que la procédure va devoir être recommencée à zéro, en ce compris l’enquête publique ; il regrette que les décideurs politiques n’aient pas mieux écouté l’avis des riverains au lieu de prendre des décisions dans l’abstrait.

Infrabel :
répond que l’arrêt du C.E. ne constitue en effet pas un détail et qu’il a de nombreuses implications. Par contre rien n’est moins sûr concernant la reprise à zéro de la procédure. Leur service juridique étudie pour le moment le dossier.

Marc Cools, Echevin de l’urbanisme :
considère que l’implication de la commune dans ce dossier est limitée. La commune d’Uccle n’est ni demandeur du projet ni délivreur du permis. Par contre elle avait émis certaines recommandations lors de la procédure d’enquête. Toutes n’ont pas été retenues lors de la délivrance du permis. Malgré tout le Conseil Communal reste largement favorable au principe du RER, qui constitue pour ce quartier et plus généralement pour Uccle, une véritable alternative aux problèmes de mobilité.


Un intervenant :
soulève la question de l’adjudication publique et du glissement de terrain qui à eu lieu récemment à la hauteur du pont de la rue du Bourdon, ce qui contraint notamment la déviation de la ligne de bus 43. Ne pourrait-on pas offrir en compensation aux usagers de cette ligne l’accès MétroTram Bus gratuit à partir de la gare de Linkebeek ?

Infrabel :
répond que les travaux ont été adjugés à la société Franki Construct. Le glissement de terrain qui a eu lieu n’a rien à voir avec les travaux liés au RER. Il s’agit d’un problème de vétusté des talus.

Marc Cools :
ajoute qu’il n’y a pour l’instant pas de décision prise pour rétablir à court terme le trajet du bus. Remettre en état le talus alors que celui-ci sera de toute manière modifié dans un futur proche pourrait paraitre un gaspillage des deniers publics. Pour ce qui est de l’accès MTB depuis la gare de Linkebeek, c’est actuellement hélas impossible vu que cette gare, partiellement en région flamande, n’est pas comprise dans le périmètre du réseau MTB.


Un intervenant :
pose une question relative quant au phasage et à la durée des travaux .

Infrabel :
répond que la première phase aura une durée de 3 ans et demi. La durée des travaux est notamment justifiée par la volonté d’Infrabel de donner une certaine « discrétion » à ces travaux en vue de produire le moins de désagréments possibles pour les riverains. La première phase des travaux prévoit simultanément l’ouverture de trois chantiers : nouvelle gare du Moensberg, avenue des Hospices, rue des Sophoras.
La seconde phase prévoit le déplacement des voies. Seulement cette phase ne pourra commencer que si le feu vert est donné à Linkebeek pour la réalisation des travaux sur cette commune. Or c’était encore loin d’être le cas puisque là aussi un recours au Conseil d’Etat ralentit le dossier.


Un intervenant :
s’étonne du court délais qu’il y aurait eu entre l’info-session (11 janvier) et le début des travaux dans le cas où il n’y aurait pas eu l’arrêt d’annulation du C.E.

Infrabel :
réplique que le 17 janvier était la date officielle qui, contractuellement, permettait le début des travaux. Toutefois, les travaux véritables ne commencent généralement que trois mois après cette date.


Un intervenant :
fait remarquer que l’on a mentionné les murs antibruit mais que bien peu à été dit en ce qui concerne les vibrations. Qu’en est-il ?

Infrabel :
répond que toutes sortes de mesures ont été prises afin de minimiser les vibrations produites par le charroi sur les futures voies ferrées élargies afin de respecter les seuils convenus entre la Région de Bruxelles Capitale et Infrabel : asphaltage de l’assiette, traitement des nouvelles plateformes, matériaux ferroviaires ad hoc, drainage, pose de rails continus, etc… Les seuils maximum autorisés par cette Convention aboutiront probablement à des vibrations globalement moindres que celles produites par la situation actuelle.


Un intervenant :
aborde le sujet du parking et s’inquiète de l’appel à voitures que peuvent constituer les nouveaux parkings dont les 100 places aux abords de la nouvelle gare du Moensberg. Qu’est-il prévu pour soulager le trafic rue du BOURDON ?

Infrabel :
répond que le parking Moensberg n’est pas considéré comme un grand parking. La politique retenue au sein du projet RER est de créer de grands parkings de dissuasion en dehors de la Région de Bruxelles Capitale. Ainsi à Braine l’Alleud est il prévu de construire un parking de 1.000 places. Nivelles, Waterloo, etc… accueilleront des infrastructures similaires.

Marc COOLS :
ajoute que la mobilité est effectivement un vrai problème dans le quartier. Cependant les deux parkings prévus aux abords de la ligne 124 ont pour premier objectif de résoudre le manque de places de stationnement lié à l’usage déjà actuel du chemin de fer. C’est pourquoi, il était prévu de construire le parking Moensberg dès le début des travaux.
La future dalle au dessus de la gare de Linkebeek est censée servir, dans un premier temps, de lieu de stockage pour le chantier. De la sorte, une fois la dalle construite, les abords (square) pourraient être sans plus attendre réaménagés et reverdurisés. Ce n’est qu’à la fin du chantier complet que serait aménagé une aire de stationnement sur la dalle de béton au dessus des quais.
Pour ce qui est de la rue du Bourdon ,il faudra en effet un jour entamer une réflexion quant à son réaménagement. Cela pourrait se faire conjointement au chantier d’égouttage que nécessite cette artère.


Une intervenante :
indique qu’elle habite près d’une des entrées du chantier. Il arrive que dès 5 heures elle est réveillée par le début du chantier et que ce chantier fait du bruit jusque parfois 22 heures. Toute la maison tremble, les murs se lézardent mais aucun état des lieux n’a été établi puisque son habitation n’a pas été reprise dans le périmètre d’action du chantier.
Elle ajoute que des véhicules à chenilles circulent parfois sur la voirie.
Elle s’étonne de ce qu’Infrabel assure vouloir préserver le plus d’arbres possible alors qu’un hectare complet fut mis à nu en face de chez elle sans que les riverains n’aient pu faire quelque chose. Elle conclut en disant que ce chantier est extrêmement dur à vivre pour les riverains.

Infrabel.
assure que les chantiers commencent normalement à 7h00. Il arrive toutefois que certains entrepreneurs se permettent parfois certaines libertés, que ce soit pour éviter le trafic du matin ou pour une autre raison. Si le cas se reproduit, il faut immédiatement avertir Infrabel afin que le cas échéant l’entrepreneur soit rappelé à l’ordre. Il ya cependant, dans certains cas exceptionnels, certains travaux qui doivent s’effectuer de nuit ; ils sont alors annoncés bien à l’avance par un courrier toutes boîtes aux riverains.
En ce qui concerne les zones d’action des chantiers, celles-ci sont parfois étendues. Par contre le charroi vers les chantiers doit respecter des règles strictes dont notamment une limitation de tonnage et les véhicules à chenilles sont bien entendu interdits de circulation sur la voie publique. S’il semble aux riverains qu’une règle est enfreinte, ils ne doivent pas hésiter à le signaler.
Enfin concernant les arbres, les coupes réalisées sont toutes conformes aux permis délivrés.

Marc Cools :
ajoute que si des problèmes liés au chantier persistent, les riverains ne doivent pas non plus hésiter à s’adresser à la commune. La commune sert en effet également de relais dans ce dossier de RER entre les riverains et le maître d’œuvre.


Une intervenante :
signale que sa maison (rue des Griottes) est comprise dans le périmètre d’action du chantier mais que l’expertise d’état des lieux (société Mensor de Gand) n’a été réalisée que 6 semaines après le début du chantier. Par souci de certitude elle a fait faire une contre expertise par une société tierce.

Infrabel :
dit que l’expert est surchargé de travail, ce qui a probablement causé ce retard.


Un intervenant :
observe que les voies reposent traditionnellement sur une assiette de cailloux, ce qui permet l’infiltration dans le sol de l’eau de pluie. Avec la nouvelle assiette de béton, l’eau de pluie est rejetée, notamment, vers la rue du Bourdon ; or cette rue ne possède actuellement pas d’égouts. Des bassins d’orage sont-ils prévus ?

Infrabel :
répond que grosso modo pour 8 m2 de surface imperméabilisée on prévoit 1 m3 de réservoir de stockage (rétention) pour être ensuite rejeté vers les égouts disponibles. Ceci a été déterminé en fonction de précipitations potentielles calculées sur 20ans et non pas 10 ans comme cela se fait habituellement. Notons qu’aujourd’hui le système hydraulique n’est pas encore entièrement terminé. Nous nous trouvons donc présentement dans une phase de transition qui est, il est vrai, délicate. Les travaux d’hydrologie, malgré l’arrêt du C.E., ne seront pas interrompus et seront donc terminés. A terme, des équipes de nettoyage viendront dégager les boues retenues dans les réservoirs de stockage si cela s’avère nécessaire. Mr Demeyer (Infrabel) se dit disposé à organiser une visite sur place pour présenter cette question de la récolte des eaux.


Un intervenant :
se demande aux bénéfices de quels trains (directs ou locaux) et de quelles connexions les lignes 124 et 26 vont servir dans le cadre du projet RER ?

Marc Cools :
répond que sur la ligne 124 (Nivelles – Bruxelles) la SNCB prévoit de donner l’avantage aux trains directs. Afin de décharger la jonction Nord-Midi, les trains à arrêts locaux (anciennement appelés omnibus) pourraient être déviés vers la gare de l’Ouest. Cependant, pour Uccle, la liaison ferroviaire telle qu’elle se présente actuellement, c’est-à-dire offrant une connexion directe depuis notamment la gare de Calevoet vers les gares de Midi/Centrale/Nord, est une plus-value évidente comparable (hormis les fréquences) au service que pourrait rendre une ligne de métro.
On parle beaucoup de cette liaison vers le centre ville qu’offre la ligne 124 mais en oubliant souvent l’alternative que représente la ligne 26 (vers la station Mérode notamment).
La commune espère d’ailleurs bien faire augmenter les fréquences sur cette ligne, notamment en soirée et le weekend, avant la mise en place du RER.
Enfin, la demande d’aménager une halte supplémentaire à la hauteur du Lycée Français a également été formulée par la Commune.

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