Avis des utilisateurs ucclois sur le projet de Plan Bus de la STIB

Synthèse des remarques



BUS N° 43 : DEMANDE DE MAINTIEN DES TERMINUS ACTUELS.

Il ressort des courriers reçus par l’ACQU dans le cadre de l’Enquête Bus de décembre2015, que le bus 43 est très important pour la mobilité intra-communale car il relie entre eux de nombreux nœuds multimodaux et points d’intérêt ucclois (écoles, commerces).

Plus particulièrement, de nombreuses personnes (dont des directions d’écoles) se sont exprimées contre le déplacement du terminus « Observatoire » vers « Héros ». Cette réduction de ligne aurait des conséquences importantes en matière d’accès aux établissements scolaires (ND des Champs, Athénée d’ Uccle 1, HEB) et au site de l’Observatoire (3 instituts fédéraux). Le comité Oxy15 signale que de nombreux enfants prennent le bus 43 à la chaussée Alsemberg car étant scolarisés dans les établissements proches du terminus de cette ligne. D’autres riverains nous signalent par ailleurs prendre le bus 43 pour rejoindre le centre commercial de l’av. De Fré.

D’autres riverains regrettent de voir le terminus « Kauwberg » être déplacé au « Vivier d’Oie » . Cela impliquerait une complication tant pour ceux qui se rendent au marché St Job en bus (personnes âgées entre autres) que pour un nombre important d’écoliers (trois établissements sont situés à proximité de la place St Job). Une habitante de la rue de Wanzyn signale par ailleurs que de nombreuses personnes âgées prennent le 43 aux arrêts Directoire, de Wanzijn, Benaets et Place Saint-Job pour aller faire leurs courses au Fort Jaco.


LE DÉSENCLAVEMENT DU SUD D’UCCLE : LES LIGNES 43, 60 ET 41

Jusqu’à présent seul le bus 43 dessert l’ensemble des quartiers résidentiels du sud d’Uccle (Fond’Roy, Homborch, Plateau Engeland). La proposition faite par la STIB d’y conduire deux lignes supplémentaires (60 et 41) est donc unanimement appréciée d’autant plus que des centaines de nouveaux logements y sont prévus. Par contre l’itinéraire proposé ainsi que le choix de dévier la ligne 60 pour rejoindre ce quartier, ont fait réagir de nombreuses personnes :

  • La suppression de la desserte de l’avenue Homborchveld est déplorée par la Cocolo et d’autres riverains. La Cocolo demande à ce que soit absolument maintenu un arrêt Homborchveld devant l’école du Homborch. Ceci en vue de desservir l’école mais également pour d’éviter aux « habitants de l’entité Homborchveld ( personnes âgées) de devoir monter cette avenue pentue soit au départ de l’arrêt Hospices ( bus 43) soit Homborch (bus 41) ».
  • La suppression du passage du 43 aux arrêts Pasteur, Gazelle , Homborch et Biches est critiquée par de nombreux riverains de ce quartier. Les 4 arrêts de cette boucle permettent aujourd’hui à de nombreuses personnes (dont des personnes âgées ou accompagnées de jeunes enfants) de se rendre facilement tant en direction du Fort Jaco, du Vivier d’Oie et de la place St Job, que vers la gare de Linkebeek, la gare de Calevoet (connexion tram 51), le globe et Héros (connexion tram 4 et 97)
    La desserte de ces 4 arrêts par les lignes 41 et 60 ne constitue pas une alternative intéressante considère un habitant du Chemin du Puits. Car, outre les correspondances qu’il y aurait entre ces 2 lignes, il est à craindre que la ligne 60 devienne fort irrégulière en parcourant l’avenue Dolez vu l’encombrement automobile que connaît cette artère.
  • BUS N° 41 : déplacer le nouveau terminus projeté de "Homborch" à "Pasteur" dans le cas où l’itinéraire du 43 serait effectivement modifié. C’est une demande récurrente tant ce petit prolongement supplémentaire de la ligne 41 permettrait de desservir l’ensemble des habitants du quartier Homborch et le nouveau quartier Engeland, ne fut-ce que vers Uccle Centre.



LE PROJET DE DÉVIATION DE LA LIGNE 60

Cette déviation mécontente tant les riverains de la chaussée de St Job (entre autres représentés par le comité Coteau du Dieweg) que des voyageurs empruntant cette ligne depuis ou vers la gare de Calevoet. Certes, la STIB prévoit que le 74 reprenne le tronçon de la chaussée de St Job vers Calevoet, mais dans l’autre sens la connexion vers Cavel, Flagey, Jourdan et Ambiorix serait perdue.

Le comité de quartier nous rappelle que pour certains habitants, l’existence de cette ligne a conditionné leur installation dans le quartier. Entre autres de nombreux expatriés se sont installés le long de la ligne 60 car celle-ci leur permet de relier le quartier européen et ce jusque tard le soir, ce que le train ne permet pas.

Par ailleurs de nombreux habitants signalent qu’ils utilisent cette ligne pour se rendre au Delhaize de l’av de Fré, à la clinique Cavell, à la place Brugmann, etc.

En outre, plusieurs personnes signalent que la correspondance que devront subir les usagers (dont des étudiants du Lycée Français, très nombreux à prendre le bus 60), aura lieu sans doute aux arrêts Benaets ou Wansijn. Or ces arrêts sont trop petits pour accueillir un grand nombre de personnes.



LA NOUVELLE LIGNE 74 : PEU INTÉRESSANTE

Une riveraine de la rue Papenkasteel , outre sa crainte de voir son quartier isolé suite à la suppression du bus 60, considère que la future ligne 74 est en comparaison très peu intéressante.

Ceci semble d’autant plus vrai que, comme le note le comité de quartier Coteau du Dieweg, l’itinéraire de cette nouvelle ligne est extrêmement long. En fin de parcours les horaires seront inévitablement aléatoires.

A cela, un riverain de la rue Victor Allard ajoute que la durée du trajet du 74 sera inutilement allongée et ralentie à cause du détour prévu par la gare d’Uccle Stalle ainsi que la présence de certains « points noirs » (tels que la descente de la rue du Roetaert vers Wagon). Bref, conclut-il, il s’agit pour le quartier d’Uccle-Stalle d’un bus totalement inutile car, pour se rendre à Anderlecht, il sera toujours plus intéressant de prendre le train et le métro ensuite.

Cet avis semble être partagé par le comité de Quartier Van Ophem and Co également concerné par ce bus car, à défaut de percement de la rue du Wagon, la ligne 74 devra vraisemblablement emprunter la rue Egide Van Ophem. Et là, de nouveau, le comité de quartier signale que la ligne 74 ne les intéresse guère vu les excellentes connexions que leur offrent les trams 4 et 97. Pour rejoindre la place St Job, le comité suggère d’ailleurs plutôt de prolonger le parcours du tram 97.


LA LIGNE 48 : RÉTABLIR L’ARRÊT UCCLE STALLE ET PROLONGATION VERS HÉROS

Depuis septembre 2015 la ligne 48 n’atteint plus la gare d’Uccle Stalle (en raison de la mise en circulation de grands bus articulés). Or, notre correspondant de la rue Allard signale que pour la Gare d’Uccle-Stalle, la seule connexion intéressante, c’est-à-dire qui complète l’offre de transport public au lieu de la dédoubler comme le ferait le bus 74, est celle avec le bus 48 vers Albert (tout en regrettant que ce bus ne desservira plus le Parvis de Saint-Gilles). Cela passe par le réaménagement complet de l’avenue de Haveskercke pour rétablir l’arrivée (depuis Decroly) des bus articulés.

Un habitant de la rue Langeveld trouve que le trajet du bus 48 est attractif pour se rendre au centre de Bruxelles, mais propose de prolonger son parcours jusqu’au square des Héros, sans quoi il n’est pas du tout accessible pour la majorité des Ucclois.

Cette remarque est d’autant plus pertinente que bientôt (2019) les trams en provenance d’Uccle (trams 4, 7 et 51, le 3 étant condamné) ne rejoindront plus la gare du Midi et le centre-ville via le souterrain mais seront limités (terminus) à la Station Albert.


LIGNE 75 : UNE LIAISON RAPIDE VERS CERIA ET ÉRASME

Hormis un seul avis positif sur la possibilité de rejoindre CERIA et Érasme depuis le Globe, peu de commentaires sur la ligne 75. Toutefois, il faut souligner le gain de temps considérable que ce bus offre pour relier Uccle au CERIA par rapport à l’actuelleligne 98 que la STIB propose de supprimer. Le fait de passer sur le Ring (en viaduc) et par la même occasion éviter les quartiers industriels embouteillés en contrebas, est certainement une bonne chose.


REMARQUES DE FOND

Qu’en est-il des horaires et des fréquences ?

Des habitants soulignent le manque de fréquence de certaines lignes et regrettent qu’aucune information n’ait été communiquée à ce propos. Il est effectivement difficile de faire valoir un avis objectif sans connaître les fréquences prévues. Des demandes ont également été faites (tant par des comités que par des utilisateurs) de faire correspondre les horaires des bus avec les horaires des trains.

Nécessité d’informations objectivables et plus complètes

A l’image de cette riveraine de la place St Job qui ne comprend pas ce qui justifie la modification de son terminus, on aurait aimé avoir plus d’information quant au fondement des changements proposés. Temps de parcours trop long ? Itinéraires trop embouteillés ? Fréquentation insuffisante ? Autres raisons ?

Un riverain de l’avenue de Fré félicite la STIB pour son effort d’information ou de comm’ voire de pub, mais demande que la STIB rende publique les dossiers techniques(AVANTI), les données concernant la fréquentation des lignes.

Un riverain du quartier Papenkasteel va dans le même sens en réclamant à la STIB de « faire connaître les données précises de son analyse coûts-bénéfices (i.e. qui va gagner quoi en termes de transport et qui va perdre). »

Seul un « simulateur de temps de parcours » était mis en ligne par la STIB (www.planbusstib.be) afin de permettre aux usagers de comparer les durées de trajet avant et après la mise en oeuvre du nouveau « plan bus ». Le comité Coteau du Dieweg s’est adonné à l’exercice. Le résultat est plutôt surréaliste : la comparaison du trajet entre Hellevelt et Edith Cavell montre que le nouvel itinéraire, qui nécessite un changement, mettrait moins de temps (22 min) qu’actuellement en direct (23 min). Et le comité de conclure que les simulations de la STIB ne sont clairement pas réalistes, que les projections données sont trop optimistes.

Desserte des hôpitaux

La desserte des hôpitaux reste une priorité pour beaucoup d’habitants. Ainsi les riverains de la chaussée de St Job regrettent la déviation du bus 60 qui leur permet aujourd’hui de rejoindre la clinique Cavell. Par contre la prolongation du bus 41 (desserte de l’hôpital Ste Elisabeth) est appréciée notamment par certains habitants du Homborch.

Notre correspondant de la rue Langeveld regrette qu’aucun bus du réseau STIB n’ait été prévu pour relier le Vivier d’Oie jusqu’à Churchill, voire jusqu’à la jonction Legrand/Louise, ce qui permettrait, notamment de desservir l’hôpital Ste Elisabeth.

Liaison Uccle < > ULB

D’aucuns regrettent qu’aucune liaison directe et rapide n’ait été prévue entre le centre d’Uccle et l’ULB par une traversée du Bois. La fermeture du Bois les week-ends ne pose en soi pas trop de problème puisque l’université ne fonctionne généralement qu’en semaine.

Liaison Observatoire <> Gare du Midi

La Commission de Gestion des Instituts de l’Observatoire (+/- 500 employés dont au moins la moitié prennent les transports publics) demande deux choses par rapport au plan bus :

D’une part ne pas raccourcir la ligne 43 (nombre d’employés prennent le 43 jusqu’à Héros pour ensuite rejoindre le Midi), et d’autre part même créer une nouvelle ligne qui permettrait de relier directement l’Observatoire à la gare du Midi. D’autant plus que bientôt (2019) les trams ucclois ne rejoindront plus le Midi.

Rue du Wagon : une rue réservée aux bus, piétons et cyclistes ?

Une riveraine de la rue du Wagon, ne comprend pas qu’on puisse créer une nouvelle voirie traversant un intérieur d’îlot. Y introduire la circulation automobile participerait à rompre le lien qui reste entre l’ancienne zone boisée (déjà en grande partie anéantie pour la construction des 91 logements sur le site Schlumberger) et les talus du chemin de fer qui s’intègrent au maillage vert, perturbant ainsi le peu de faune encore présente. De plus, ajoute-t-elle, l’aménagement d’une voirie devant accueillir des bus nécessite une emprise au sol importante.

Il faut toutefois rappeler que le Plan Communal de Mobilité, approuvé par le conseil communal du 22 juin 2006, prévoyait bien l’ouverture à cet endroit d’une nouvelle voirie mais réservée aux piétons, cyclistes et transports en commun.

Le président de la locale du GRACQ d’Uccle insiste pour que le trafic de la rue du Wagon soit réservé aux bus, aux vélos et aux piétons et qu’on soit vigilant pour y empêcher le transit automobile.

12 février 2016