UN PEU DE VOCABULAIRE

LA CHAUSSÉE
La chaussée (ou steenweg en néerlandais) correspond généralement aux premières artères ayant été pavées sous l’ancien régime. Il s’agit généralement de voiries radiales intercités dont les abords ont progressivement été urbanisés.
L’AVENUE OU BOULEVARD "LÉOPOLDIEN"
Par le suffixe de Léopoldien, on désigne généralement les grandes artères urbaines créées au cours du 19e et au début du 20e siècle sous le règne de nos deux premiers rois et particulièrement celui de Léopold II. Ces voiries de prestige ont un double objectif : pourvoir aux besoins de la circulation urbaine tout en assurant un espace de convivialité et de flânerie : deux voiries carrossables séparées l’une de l’autre par un terre-plein central disposant selon le projet d’un espace de promenade et éventuellement d’une allée cavalière. Le tracé est agrémenté par une double ou quadruple rangée d’arbres. Un espace de recul est généralement imposé entre les constructions et la voirie afin d’en dégager encore plus la perspective et accentuer ainsi son caractère monumental. Généralement une ligne de tram est installée à même la voirie carrossable. Avec l’intensification du trafic auto-mobile, elle sera souvent déplacée au milieu du terre-plein central. L’avenue Longchamp (Churchill - 1875) peut être considérée comme l’archétype en la matière sur le territoire d’Uccle.
L’AUTOROUTE INTERURBAINE
Le principe du système autoroutier fait son apparition en Belgique pendant l’entre-deux-guerres. L’autoroute interurbaine ou « de pénétration » est constituée de deux voiries séparées, à deux, trois ou quatre bandes chacune, dont les accès sont confinés à des points limités. Un système de tunnels, de ponts et de viaducs lui permet d’éviter les carrefours. Seules des bretelles de lancement en assurent la connexion au reste du réseau viaire. Elle est évidemment réservée exclusivement au trafic motorisé. Son statut particulier est défini juridique-ment. La prolongation de l’E411 via le viaduc Hermann Debroux en est sans doute l’exemple le plus flagrant.
AUTOROUTE URBAINE
Tout comme l’autoroute interurbaine, cette voirie est réservée au seul trafic motorisé, son accès se fait de ma-nière tangentielle (bande de lancement) et les carrefours avec les autres voiries se font toujours à niveau diffé-rentié (tunnel ou pont). Toutefois les accès sont beaucoup plus nombreux, les accotements plus étroits ou inexistants. Parfois l’autoroute urbaine est elle-même bordée de chaque côté d’une bande de circulation sup-plémentaire à destination du trafic local (exemple : le boulevard Reyers ou la partie "aménagée" de l’avenue Louise).
LA VOIE EXPRESS
Ce type de voirie ne dispose pas de carrefours à niveau différentié mais leur nombre est limité à maximum un carrefour tous les 400 mètres. Souvent un pareil aménagement a constitué un pis-aller au système autoroutier soit parce que la largeur de la voirie ou le budget disponible n’en permettait pas le développement soit parce qu’une opposition locale (riverains ou commune) en a refusé le développement.