Projet de transformation du site Cavell : la question de la mobilité.

Les installations actuelles de la clinique Edith Cavell occupent un complexe d’immeubles de grands gabarits situés au cœur d’un quartier à forte densité. Le projet de reconversion est délicat puisqu’en dépend la pérennité du quartier notamment en matière de mobilité. Déjà aujourd’hui les rues avoisinant la clinique sont lourdement encombrées par un trafic automobile notamment de transit. L’étude d’incidence devra donc préparer le terrain le plus sérieusement possible afin que le projet de reconversion du site ne vienne pas hypothéquer la viabilité du quartier.

La Note préparatoire fait état des problèmes de mobilité du quartier (p.17). Elle reste néanmoins très vague quant à l’origine de ce trafic et son ampleur. Notons que la Note se base sur des données datant de 2002 (10 ans d’âge donc !) puisées dans le plan communal de Mobilité (2005). Il faudrait obligatoirement que l’étude d’incidences puisse se baser sur des chiffres actuels. Et si ces chiffres n’existent pas, il est impératif, vu l’ampleur du projet, que de nouveaux comptages critiques et affinés se fassent dans le quartier dans le cadre de la réalisation de l’étude d’incidences. Non pas seulement l’ampleur du trafic doit-il être mesuré au sein des voiries environnantes mais l’origine du trafic doit pouvoir également être déterminé. Il par exemple capital de savoir le plus précisément possible quel est l’ampleur des flux générés actuellement par la clinique elle-même.

Dans le chapitre concernant la situation projetée, la Note préparatoire fait état d’une estimation de trafic d’un total de l’ordre de 166 véhicules/h à l’heure de pointe. En conclusion elle estime que ce trafic sera d’un tiers de moins à celui qui prévaut aujourd’hui (p. 40). Les données sur lesquelles se fonde cette conclusion restent très floues et contestables En effet comment peut-on assurer que le trafic engendré par un projet qui prévoit une large augmentation du nombre d’emplacement de parking puisse occasionner une réduction du trafic.

Par ailleurs la Note part du principe que le taux de motorisation dans le quartier est de 45% - sans justifier l’origine ni la pertinence de ces chiffres – et considère donc que le taux de motorisation futur au sein de son projet sera le même, ceci malgré la quantité importante de parkings qu’il est prévu de mettre à la disposition des futurs occupants. Ces considérations doivent évidemment impérativement être affinées, justifiées et actualisées par rapport à des comptages récents, des données plus objectives.

Enfin, l’étude d’incidence se doit de pouvoir déterminer dans quelle mesure les places de parking sur la voirie vont être impactées. Si l’impact est important (on peut raisonnablement s’attendre qu’il le soit), il faut prévoir des solutions alternatives pour les riverains actuels. Parmi les possibilités il est envisageable de mettre à la vente une série d’emplacements de parking avec droit de préférence pour les riverains actuels.

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