Le Geleytsbeek : travaux récents et projets d’avenir.

Résumé de la présentation de monsieur Thomas GOOSSENS (Service des Eaux de la Commune d’Uccle) tenue le 26 mai 2011 à Uccle :

Les ruisseaux Ucclois aujourd’hui sont pour la plupart intermittents, morcelés et voutés par morceaux. Ils sont tout au long de leur parcours régulièrement rejetés à l’égout.

En ce qui concerne le Geleytsbeek, de nombreux travaux ont donc été initiés tant à l’initiative de la commune d’Uccle que de L’Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement afin notamment de lutter contre les inondations.

Ces interventions font partie du projet régional de maillage bleue. La commune se partage avec l’IBGE la gestion du Geleytsbeek. La commune se chargeant de la partie en amont (depuis le Parc Fond’roy jusqu’à le Plaine du Bourdon), l’IBGE s’occupant du ruisseau en aval à partir de la plaine du Bourdon. En principe, les chantiers d’égouttage sont confiés à l’IBDE. Mais les budgets de l’IBDE ne permettent pas toujours d’effectuer l’ensemble des ouvrages idéalement nécessaires.

La réalisation des travaux nécessite au préalable de nombreuses investigations tant sur le terrain que dans les dépôts d’archives. Les archives communales sont particulièrement riches en documents de toutes sortes illustrant l’évolution et le développement au cours des années du cours d’eau. La commune conserve notamment d’anciennes cartes révélant les parcours antérieurs du ruisseau (celui-ci a en effet été de nombreuses fois dévié ou reprofilé au cours de l’histoire) ainsi que de nombreux dossiers de demandes de voutement sur divers tronçons.

Notons que les interventions ne sont pas toujours évidentes : Le sous-sol des voiries est souvent dense en impétrants et les travaux en terrains privés nécessitent préalablement l’autorisation des riverains concernés.
Dans les grandes lignes, la réalisation des travaux récents et actuels poursuit deux objectifs : séparer les eaux claires des eaux usées et ralentir la course des eaux de ruissellement (en provenance de l’avenue Dolez, de l’avenue de la Chênaie, …) vers le fond de vallée (chaussée St-Job, plaine du Bourdon, …).

  • Dans le premier cas, il s’agit de renvoyer les eaux propres (eaux de source et de ruissellement) dans la rivière (à l’air libre quand c’est possible) et non plus à l’égout, pour finalement les ramener jusqu’à la Senne et non plus à la station d’épuration Sud.
  • Dans le deuxième cas, il s’agit de la construction de nouveaux dispositifs de rétention de type bassin d’orage (adaptation du bassin sous la place St-Job (2007), Parc Fond’Roy 1000 m3 (2009), …).

A terme, les différents travaux prévus devraient éviter au fond de cette vallée d’être constamment la proie aux inondations.

Ces projets impliquent de nombreuses interventions, dont : le dégagement et la consolidation des berges (tous les 5 ans), la réhabilitation de certaines anciennes installations, la pose de nouveaux tuyaux d’écoulement, la pose de grilles d’orage, le captage des eaux de source avoisinantes et leur rejet vers la rivière, le drainage de certains abords, la mise en place de séparateurs d’hydrocarbure, le nettoyage régulier des infrastructures, la maîtrise de la végétation aux abords du ruisseau, la négociation avec les riverains dont la rivière traverse le terrain, etc. Dans certains cas, vu les difficultés techniques liées à l’omniprésence de nappes phréatiques, les travaux ont dû être menés par des scaphandriers.

Lors de nouveaux projets d’urbanisation (lotissements, …) des normes strictes sont imposées aux promoteurs en matière de récupération des eaux. Le dimensionnement des infrastructures à mettre en place est calculé en fonction de pluies décennales (période de retour de dix ans). D’autres mesures compensatoires peuvent êtres exigées tel que par exemple ce bassin de lagunage imposé au futur lotissement du plateau Engeland.

Sur ses propres terrains la commune se soucie également de la question de l’eau. Ainsi par exemple désire-t-elle changer le revêtement des allées du cimetière du Dieweg afin d’y résoudre les problème de ruissèlement que connait l’endroit.

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