Les contestations citoyennes, cristallisées notamment autour de l’action de l’ACQU, eurent pour résultat l’abandon des projets autoroutiers sur le territoire d’Uccle. Ceci ne se fit cependant qu’en plusieurs étapes :
En 1969, est défini un premier tracé alternatif (qui connaitra une multitude de variantes) en vue d’éviter la traversée des terrains situés entre le haut du Kauwberg et le Fort Jaco [1]. Entre l’échangeur de Forest et le Kriekenput le tracé reste le même. À partir de là, une bifurcation prévoit de renvoyer le Ring le long de la ligne de chemin de fer 26 (Schaerbeek-Halle) et de cette manière rejoindre la chaussée de la Hulpe. La construction d’une autoroute entre Uccle et Waterloo demeure alors d’actualité.
En 1970, l’idée d’une prolongation de l’autoroute en provenance de Waterloo jusqu’au Square Danco (avec viaduc au-dessus de la vallée de St Job) semble être définitivement abandonnée [2].
En 1972, le gouvernement accepte de geler pour 10 ans le projet d’autoroute Uccle-Waterloo dans son entièreté et de porter ses efforts essentiellement sur la construction du grand Ring passant par Groenendael-Waterloo-Haut Ittre [3].
En 1979, c’est au tour du Ring Sud d’être abandonné. Du moins pour la plus grande partie de son tronçon car l’arrêté Royal du 28 novembre 1979 [4]
Nous ne savons pas exactement à quel moment cette dernière portion fut à son tour définitivement abandonnée. Probablement au début des années 1980.
Notons que c’est suite à cette décision de 1979 de renon-cer définitivement au bouclage autoroutier entre Forest et Boitsfort qu’est levée l’hypothèque qui grevait ces zones depuis de nombreuses années.
La ténacité, l’ampleur du mouvement et la force de persuasion de certains membres de l’ACQU ont finalement pu convaincre l’Etat belge d’abandonner le projet. Les Ucclois purent heureusement à l’époque compter sur l’appui de personnalités politiques clairvoyantes tel le bourgmestre Jacques Van Offelen.
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[1] Le premier projet, d’avant 1969, affectait les voiries suivantes : l’avenue Dolez, la Vielle rue du Moulin, la rue du Ham, la drève des Renards et l’avenue du Maréchal. L’avenue d’Andrimont, l’avenue d’Orbais et la drève de Carloo n’existaient pas encore.
[2] Les archives de l’ACQU contiennent néanmoins un projet daté d’octobre 1970 (Adm. des Ponts et Chaussées, plan B.97) qui prévoyait encore une formule hybride : si l’autoroute de Waterloo trouve effectivement son terminus à la hauteur de son échangeur avec le Ring Sud, un viaduc enjambant la chaussée de St Job demeure malgré tout tracé sur le plan mais cette fois-ci dans le prolongement du haut de l’avenue de la Chênaie. Ce plan prévoit d’utiliser également le viaduc au bénéfice du franchissement de la vallée par une ligne de métro dont une station est projetée au milieu du Kauwberg, au pied d’un parking de dissuasion proche de l’échangeur autoroutier.
[3] Allocution de Jacques Van Offelen, Député – Bourgmestre d’Uccle, 13 septembre 1972, devant le Conseil Communal et en présence d’associations d’habitants qu’il avait conviés.
[4] annexes du Moniteur Belge du 21 décembre 1979 (page 21). prévoit toujours la prolongation du Ring depuis l’échangeur de Forest jusqu’à la Plaine du Bourdon.