L’école ... à vélo

Article paru dans la Lettre aux habitants n° 58, décembre 2008.

Lorsque notre fils aîné est entré au Collège, notre réflexion s’est portée sur un moyen de locomotion qui mettait en œuvre la seule force motrice du jeune, c’est-à-dire ses jambes ! (marche, vélo, trottinette, ...) ; et notre choix s’est porté sur le vélo comme le moyen de transport privilégié.

Différents critères ont guidé ce choix :

  • La proximité de l’établissement scolaire.
  • L’autonomie et le développement de la confiance en soi et, dès lors, l’apprentissage d’un comportement responsable sur la route et l’apprentissage des règles de sécurité.
  • Le facteur santé nous a semblé également important et cette option implique une gymnastique quotidienne et naturelle.
  • Le vélo permet aussi d’alléger la charge à transporter sur le dos.
  • La volonté de se détacher d’une dépendance à des facteurs extérieurs et d’acquérir une autonomie de déplacement indépendante des horaires.

L’ idée reçue en ce qui concerne l’usage du vélo a la vie dure : Son usage est dangereux !
Le cercle vicieux est en route !

  • Les parents sont inquiets.
  • Les parents conduisent leurs enfants à l’école en voiture.
  • Le trafic automobile augmente.
  • Les accès aux écoles sont moins sûrs.

Il faut briser ce cercle, car les avantages sont réels :

  • Indépendance familiale (enfants et parents).
  • Convivialité accrue entre jeunes.
  • Gain de temps et d’argent.
  • Diminution de l’empreinte écologique (c’est d’actualité !)
  • Santé des jeunes ados.

Notre expérience familiale est globalement positive, mais nous avons hélas constaté que l’usage du vélo était limité à une poignée de jeunes dans l’établissement fréquenté par notre fils. Nous avons voulu en connaître les raisons.

Certaines liées aux risques ont été évoquées plus haut, mais il y en a d’autres.
Avant tout, il est clair que les instances scolaires et intra-scolaires (Association des parents) n’ont pas une politique d’incitation à la mobilité « active » des jeunes, lesquels ne sont par ailleurs pas demandeurs car l’effort physique quotidien est exigeant.

De plus, les « parcs sécurisés & équipés » pour les vélos sont souvent inexistants.

Des « facilités » pour les cyclistes doivent être mises en place (casier pour casque et cape de pluie).

En ce qui concerne les aménagements communaux, des avancées ont été réalisées :

  • Zones 30.
  • Bandes cyclables (peu sûres car non protégées).
  • Contresens, appelés « Sens Uniques Limités » (SUL).
  • Sas vélo aux carrefours.

Il faut néanmoins aller plus loin :

  • Mettre en place des itinéraires sécurisés et balisés de divers quartiers d’Uccle vers les écoles.
  • Autoriser le transit par les parcs communaux aux heures scolaires.
  • Créer des séances d’information par la police, comme cela se fait déjà dans les écoles communales (en 5ème et 6ème primaires).
  • Promouvoir activement le vélo (action des instances communales, ministérielles et scolaires).

Nous devons, nous parents, agir afin que des actions concrètes soient prises à tous les échelons. C’est à ce prix que des changements se réaliseront et cela au bénéfice de tous, mais avant tout de nos enfants qui construisent dès aujourd’hui le monde de demain, le leur !

En conclusion, il est clair que le développement de la mobilité des jeunes se trouve surtout entre les mains des parents, de nous tous, les conducteurs dont le comportement doit changer afin que nos rues puissent redevenir un lieu de rencontre et de BIEN-ÊTRE pour tous.

Luc MAURER

décembre 2008