L’avenir du site de l’Hippodrome : une histoire à rebonds.

Droh !Me et « La Terrasse », un partenariat détonant !

Durant le printemps et l’été, le site de l’hippodrome accueille un gros événement appelé "La Terrasse de l’Hippodrome", qui se profile comme un bar, restaurant et discothèque en plein air, lieu "exclusif et branché où l’on se retrouve entre gens du même monde".

Cet événement semi-permanent sans aucun permis d’environnement, ni pour l’exploitation des infrastructures horeca ni pour l’exploitation d’un quelconque parking est à l’origine de très importantes nuisances en matière de mobilité, de bruit, de vibrations, de pollution de l’air et de pollution lumineuse à l’encontre tant des riverains que des habitats forestiers et ce jusqu’à plusieurs centaines de mètres.

Les évènements organisés à l’Hippodrome s’adressent à des visiteurs que se déplacent presque exclusivement en voiture.

Ainsi, durant plusieurs mois, chaque soir, l’hippodrome résonne aux sons de la fête. Pendant ce temps, l’environnement et les riverains tentent de cohabiter et de supporter ces soirées qui s’éternisent tard dans la nuit.

Les habitués nous disent que « La Terrasse de l’Hippodrome » existe depuis de nombreuses années. C’est un fait, mais nous relevons maintenant une différence majeure, La Terrasse se trouve dans l’enceinte et sous l’enseigne de Drohme, donc existe avec son accord et son support promotionnel. Drohme s’affiche d’ailleurs comme étant partenaire de l’événement.

Il est difficilement défendable de trouver un quelconque point d’accroche entre le concept de « La Terrasse de l’Hippodrome » et les buts et missions que le cahier des charges de la Région impose au gestionnaire de Drohme (mais la Région l’impose-t-elle vraiment, ou compte-t-elle le faire ?).

« La Terrasse de l’Hippodrome » fait le plein de visiteurs chaque soir ou presque, durant plusieurs mois. Des visites régulières sur les lieux nous démontrent que le moyen de transport utilisé est presque exclusivement la voiture. Même les "parkings à vélos" sont massivement occupés par les voitures en stationnement ainsi que la zone de protection Natura 2000 de l’anneau de l’hippodrome que les gestionnaires n’hésitent pas à transformer en vulgaire parking.

Les jours de grande affluence, la police communale, qui a pourtant d’autres chats à fouetter, se voit réquisitionnée pour tenter de mettre un peu d’ordre dans les problèmes de mobilité.
Les quartiers avoisinants sont également pris d’assaut par les voitures des clients de Drohme. Le parking sauvage est de pratique très courante.

Notons qu’au mois de juin a été ouverte une procédure d’enquête publique pour l’exploitation des infrastructures (demande de permis d’environnement de classe 1A) dont la régularisation de 285 places de parking. L’enquête se déroule du 13 au 27 juin 2016. Une procédure absurde car en décalage complet par rapport à l’activité, déjà en cours depuis le mois de mai ! Lorsque la procédure aura abouti, « La Terrasse » aura bien évidemment déjà replié bagages ! Jamais la politique du fait accompli n’aura été aussi manifeste ! Heureusement, dès le mois de mai 2016, la commune d’Uccle a dressé procès-verbal. Le dossier est maintenant dans les mains du Procureur du Roi.

Parmi les éléments sollicités par la SPRL Simply Better se trouve la demande d’utiliser un tronçon de l’ancienne piste de l’hippodrome comme voie de sortie du parking. Selon cette demande les voitures rentreraient par la chaussée de La Hulpe et quitteraient le site via la drève Du Comte. Or, le permis d’urbanisme octroyé le 17 mai 2016 à Simlpy Better interdit clairement « la sortie des véhicules via la piste et la sortie à l’angle de la chaussée de La Hulpe et de la Drève du Comte ». Et d’ajouter : « L’accès du public sur la piste est autorisé, mais aucun véhicule lié à l’évènement ne peut y circuler ou y stationner ». Le point équivalent repris dans la demande de permis d’environnement doit donc être réputé irrecevable et caduque.

22 juin 2016