Chaussée de Waterloo 1163B Projet de 34 appartements.

Le projet en images : visitez la galerie concernant ce projet.

Objet de la demande : demande mixte de permis d’urbanisme et d’environnement de classe 2b pour la construction de 34 appartements et 76 places de parkings.

Agenda

L’enquête publique concernant ce dossier est terminée. La commission de concertation s’est réunie le mercredi 21 avril 2010. Elle a rendu, en sa séance suivante du 28 avril 2010, un avis défavorable. L’ACQU remercie vivement les riverains qui ont bien voulu se manifester soit par écrit soit à l’oral lors de la commission de concertation.

Vous pouvez consulter ICI l’avis de la commission de concertation.

Caractéristiques du projet.

  • Adresse du projet : Chaussée de Waterloo 1163/B à 1180 Uccle
  • Demandeur du projet (même promoteur que le gros projet attenant ?) :
    N.V. Immobilière Nouvelle
    Koen MESURE
    Stationstraat 180/2
    3110 Rotselaar
  • Superficie du terrain : 3895m2
  • 34 appartements
  • 76 places de parkings souterraines avec construction ou aménagement paysager en surface.
  • Niveaux : Rez+4
  • Remarques : Afin de se ménager une zone de recul suffisante pour offrir au projet un certain dégagement par rapport aux maisons situées le long de la chaussée de Waterloo, large empiètement sur le talus boisé en fond de parcelle.

Contexte général.

Le site se situe au Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) en Zone d’Habitat (voir extrait de ce plan ci-dessus). Il est donc légalement constructible.

Par ailleurs sa situation, proche des facilités tant de transport que de commerces ou d’infrastructures scolaires et autres rend le site propice à l’implantation de nouveaux logements. Néanmoins si cela se faisait dans la mesure du raisonnable et en tenant compte de divers autres facteurs. Or le projet, tel que présenté, est démesuré.

D’ailleurs le projet déroge aux prescriptions urbanistiques pour plusieurs raisons :

  • PRAS - §0.6. « Dans toutes les zones, les actes et travaux améliorent, en priorité, les qualités végétales, ensuite, minérales, esthétiques et paysagères des intérieurs d’îlots et y favorisent le maintien ou la création des surfaces de pleine terre »

Dans ce cas-ci : Le fond de parcelle boisé, qui constitue actuellement la seule surface « végétale » et de pleine terre subsistante, est largement entamée et empiétée au bénéfice des constructions projetées. Ainsi le projet ne favorise ni le maintient ni la création de surfaces de pleine terre. Le jardin prévu ne constitue qu’un aménagement paysager dont l’objectif premier est la mise en valeur des immeubles projetés.

Notons encore que les travaux d’excavation (du sous-sol pour la réalisation du parking sous-terrain et de la bute pour y ficher les immeubles) produiront des déplacements de terre important. (Je n’ai pas encore eu l’occasion de me plonger suffisamment dans le dossier pour voir ce qui est prévu concernant le déplacement de ces terres)

Notons aussi le manque d’information en ce qui concerne les arbres à abattre (le dossier ne contient ni de relevé dendrologique exhaustif ni d’indication en plan des arbres à abattre). La valeur écologique de cette zone boisée n’a pas été évaluée.

  • RRU - titre I - Article 13 Maintien d’une surface perméable

« La zone de cours et jardins comporte une surface perméable au moins égale à 50% de sa surface. Cette surface perméable est en pleine terre et plantée. L’imperméabilisation totale de la zone de cours et jardins ne peut être autorisée que pour des raisons de salubrité, si ses dimensions sont réduites. »

Dans le cas de ce projet :

3895m2 (superficie du terrain) – 1399m2 (emprise au sol des constructions prévues)= 2496m2 de surface de « jardin ».

3895m2 (superficie terrain) – 2662m2 (surface imperméable)= 1233m2 de surface perméable

2496m2 (surface « jardin ») – 1233 m2 (surface perméable)= 1263m2 de surface jardin imperméable, c’est-à-dire +/- 50% > ces chiffres paraissent étonnant lorsque l’on voit les plans et l’amplitude du parking !!!

  • « Les eaux pluviales de ruissellement issues de toutes les surfaces imperméables sont récoltées et conduites vers une citerne, un terrain d’épandage ou à défaut, vers le réseau d’égouts public. Dans le cas d’une nouvelle construction, la pose d’une citerne est imposée afin notamment d’éviter une surcharge du réseau d’égouts. Cette citerne a les dimensions minimales de 33 litres par m² de surface de toitures en projection horizontale. »

Dans le cas de ce projet : Si on ne prend en compte la seule surface d’emprise au sol des immeubles (1399m2) la citerne nécessaire devrait atteindre les 46167litres. Les deux citernes prévues ne font que 32.370litres (27.370 litres + 5.000litres) .Or en marge de la surface d’emprise au sol des immeubles, le projet compte une totalité de 2662m2 de surfaces imperméables (parkings + toitures (1399m2) > ce qui requiert donc une citerne (ou bassin d’orage) d’une capacité bien plus importante : 87.846 litres.

Problème des parkings.

Il s’agit d’un problème connu : Les abords de la chaussée de Waterloo connaissent des difficultés chroniques de mobilité et de parking.

Lors des travaux liés à l’aménagement de la gare du Vivier d’Oie, des places de délestage avaient été crées à l’attention des usagers du train. Malgré les accords pris dans ce sens la SNCB ( ?) s’est mis progressivement à mettre en location ces parkings, les privatisant donc. Cet exemple est illustratif de la valeur donnée aux places de stationnement dans le quartier.

Aujourd’hui le site qui nous concerne est occupé par une grosse 50aine de boxes de parkings loués soit à des riverains, soit à des commerçants. L’aspect esthétique du site n’est sans doute pas des plus attractif, mais il permet un certain désengorgement du parking en voirie.

Le présent projet prévoit 76 emplacements pour 34 logements. Vu la qualité des appartements projetés, il est a prévoir que la plupart de ces places soient réservées aux occupants des futurs immeubles. Quid donc des emplacements actuels dont les occupants devront trouver refuge ailleurs, mais où et comment ?