COURRIER DES LECTEURS

Monsieur le Bourgmestre, Monsieur l’Echevin, Je n’arrive pas à comprendre les raisons qui ont poussé l’autorité communale, d’accepter que les travaux réalisés chaussée d’Alsemberg (voirie régionale) et chaussée de Saint-Job (voirie régionale fermée des 2 côtés à certains moments !) soient exécutés en même temps. Les embouteillages sont sans fin alors que vous n’avez pas au minimum exigé de la STIB des moyens de transport public adéquats pour les habitants du SO de la commune.

Vous avez aussi décidé d’organiser le paiement du parking ou l’utilisation du disque bleu partout autour des voiries sur lesquelles circulent les tramways, ce qui a pour conséquence encore plus d’embouteillage et surtout plus de pollution puisqu’il faut se déplacer plus loin pour rejoindre un arrêt de tram et parquer son véhicule sans risquer une sanction de 25€. Pour aller travailler bénévolement au service de personnes dont les revenus sont au maximum ceux du logement social, j’ai d’abord besoin de 20 à 25 minutes dans ma voiture afin de rejoindre le tram 92 qui me conduit là où je dois être.

Le bus temporaire 52 constitue une réponse inadéquate car il encombre les petites rues qu’il traverse sans transporter beaucoup de passagers (il est quasi vide, son horaire et le trajet sont erratiques). D’autre part, faire rouler les larges bus 60 sur le Dieweg constitue un grand danger, ils prennent trop de place alors que les parents des trois institutions scolaires situées au Dieweg conduisent et cherchent leurs jeunes enfants. L’air y est quasi irrespirable aux heures de pointe et les trajets compliqués à quasi tout moment. Bref, vous et vos services avez contribué et/ou créé une situation particulièrement périlleuse et hasardeuse dans l’artère qui remplace à la fois la chaussée d’Alsemberg et la chaussée de Saint-Job.

D’autre part, pas plus tard que tout à l’heure, j’ai conduit une de mes voisines âgée de 77 ans au centre d’Uccle car elle est incapable après une chute d’aller chercher le Tbus 51, rue Égide van Ophem, à deux arrêts (le double de la distance du trajet qui nous conduit à l’arrêt Engeland) de notre chemin. Et cette situation, comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire, a débuté le 3 juillet 2017 et pourrait peut-être ne prendre fin qu’au mois de mai ou au mois de juin 2018.

Il est grand temps de réaliser que la diminution du nombre de voitures ne deviendra pas effective tant que l’offre des transports en commun ne répondra pas aux besoins de la population qui habite ou traverse la commune même quand la circulation est compliquée. Et c’est le cas du quartier où j’habite depuis bientôt 30 ans.

Enfin, tous ces travaux entrepris au même moment, ont pour conséquence la fermeture de plusieurs commerces au détriment de l’emploi de travailleurs indépendants et de travailleurs salariés. Les clients (ucclois) sont aussi pénalisés. Le nombre d’emplacements commerciaux à louer n’a jamais été aussi important. Même si la matière des baux ne relève pas de la compétence des communes, il était possible de prévoir des mesures de concertation préalable pour limiter les conséquences dommageables aux activités professionnelles et de proposer des mesures provisoires pour assister les commerçants concernés, actifs à Uccle (70€ par jour pour un commerce fermé ne remplace pas le revenu du travail). D’autant plus que les nouveaux commerces de moindre qualité qui décident de s’y installer, amoindrissent à la fois la qualité et la diversité des artères commerciales uccloises.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Bourgmestre et Monsieur l’Echevin, l’expression de mes salutations malheureuses.

Martine van Coevorden