Article paru dans la Lettre aux Habitants n°74, décembre 2012.
(Retour à l’article principal)
Ce terme de « paradigme », emprunté au jargon des chercheurs, signifie simplement qu’un nouveau rapport de l’homme à la ville et à la place que l’eau y occupe doit remplacer la vision hygiéniste du début du XXe siècle qui consistait à faire partir le plus vite possible les eaux fécales hors de la ville.
L’homme doit porter un regard positif sur l’eau et l’inviter dans son environnement au lieu d’en nier l’existence qui ne lui est rappelée que lors d’événements cataclysmiques.
La construction de la ville a modifié artificiellement le cycle naturel de l’eau ; nous devons restaurer ce cycle, rendre sa place à l’eau de pluie dans nos villes ; nous construirons alors ensemble une ville plus agréable et respectueuse des éléments naturels. Avec à la clef la diminution des risques d’inondation, le désengorgement de nos systèmes d’assainissement et la mise en valeur d’espaces de vie.
Il faut à la fois limiter l’imperméabilisation des sols et ré-infiltrer les eaux pluviales dans le sous-sol, et simultanément mettre l’eau en scène pour valoriser l’espace urbain. Cela revient à joindre l’utile à l’agréable car la vie naissant de l’eau, cette dernière est le premier maillon de la chaine biologique qui recréera de la biodiversité en ville.
Nous vous proposons ci-dessous un tableau comparatif entre les différentes approches de la gestion de l’eau en ville.