Article paru dans la Lettre aux Habitants n°74, décembre 2012.
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La délivrance des permis de bâtir
ne tient pas toujours compte de
la réalité hydrologique des quar-
tiers. Des permis sont délivrés
dans des situations perturbant le
réseau hydrographique pour peu
que des constructions aient déjà
été autorisées dans des contextes
similaires à celui de la demande
de permis d’urbanisme,
sans doute pour éviter, logiquement,
les recours puisqu’il n’y a
aucune politique qui impose des
mesures de prévention. Cela a
parfois de fâcheuses conséquences,
sans qu’on puisse attribuer
une quelconque faute à qui
que ce soit. La faute sans doute à
l’ignorance
Quelques cas exemplatifs :
En octobre 2004, alors que ces
maisons étaient à peine construites,
l’excès de l’eau envahissant
leurs jardins n’a plus trouvé
le lit du ruisseau, condamné par
le bâti. Lors du premier gros
orage, l’eau est ainsi montée jusqu’à
près de 2 mètres à l’arrière
de certaines maisons et, par sa
force, a défoncé les châssis des
fenêtres pour trouver une issue.
Depuis, les habitants concernés
ont pris des mesures de consolida
tion de leur façade.
En août 2011 les eaux ont alors
cherché leur chemin plus loin, en
envahissant le jardin des maisons
voisines qui n’avaient jamais connu
ce phénomène. Le problème a
été déplacé… au grand dam des
voisins. Voici une situation et un
problème clairement identifiés,
mais sans pouvoir désigner de
coupable puisqu’ aucune règlementa
tion ne pouvait interdire à
un propriétaire de construire si
ses voisins avaient reçu une
autorisation.
Afin d’éviter de nouveaux événements
similaires, ne pourrait-on
chercher une solution pour que
l’eau retrouve son chemin historique ?
Au printemps 2012, le Geleytsbeek
a complètement disparu de
la vue entre le 283 et le 365 de la
chaussée de Saint-Job. Il était
encore visible à hauteur du numéro
293 en 2005 et du numéro
295 en 2011. La négation du ruisseau
l’a emporté ….
Des solutions ponctuelles
Elles ont été annoncées par
Olivier Broers, ingénieur à
Hydrobru/Vivaqua, lors de la
conférence donnée le 16 avril
2012 à la maison communale
d’Uccle.
Retenons, entre autres, la pose
d’une canalisation supplémentaire
de 80 cm de diamètre en
dédoublement de l’égout existant
sous le pont SNCB où la rue
Engeland rejoint la rue de Bigarreaux.
Celle-ci devrait éviter que
l’eau ne s’accumule juste avant
le pont, créant des surpressions,
causes de remontées d’eau dans
les maisons voisines.