1.1. Que devient l’eau des pluies ? où va-t-elle ?

Article paru dans la Lettre aux Habitants n°74, décembre 2012.
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Une faible part de la pluie est immédiatement
évaporée, cela dépend de la présence
de végétation.

Schéma ci-contre :



_ 1. Pluie/précipitation

2. eau qui mouille le feuillage et s’évapore
ensuite

3. eau arrive au sol au travers du feuillage

4. eau qui s’infiltre

5. eau absorbée par les végétaux

6. évaporation du sol

7. eau qui gagne les nappes phréatiques et les
rivières via la nappe

8. eau qui ruisselle et s’écoule sur le sol

9. évaporation des eaux de surface

10. évapotranspiration des plantes

(Source de l’image originale modifiée : http://www.tonmessancy.
be/docs/dpedagogique.pdf)

Le schéma ci-dessus
illustre la destination des eaux pluviales.
Lors de faibles pluies, les espaces
végétalisés, les bois, les parcs,
les jardins et les sites semi-naturels
absorbent plus de 75 % de l’eau tombée,
moins de 25 % de l’eau pluviale
atteint les ruisseaux.

L’évaporation (sol, feuilles mouillées,
évapotranspiration) représente plus
de 50 % de l’eau provenant des précipita
tions. Les végétaux limitent le
ruissellement.

Lorsque l’eau pénètre dans le sol
(percolation) : une partie de la pluie
est retenue par la matière organique
du sol et servira aux plantes, une
autre partie descend et s’infiltre en
profondeur où elle rejoint lentement
la nappe phréatique.
L’eau peut mettre plusieurs jours
voire plusieurs mois avant d’atteindre
la nappe, cela dépend de la nature du
sol.

La nature du sol influence la vitesse à
laquelle l’eau s’infiltre : plus sa texture
est grossière (la taille des grains
est élevée, cas du sable), plus l’eau
s’écoule rapidement, plus la texture
est fine (la taille des grains est petite,
cas de l’argile) moins l’eau peut s’infiltrer
et reste en surface.

Lorsque les pluies sont fortes, la quan-
tité d’eau est telle qu’elle n’a plus le
temps de pénétrer dans le sol, elle
ruisselle alors en surface.

Lorsque les pluies sont abondantes, le
ruissellement est très important et
des inondations peuvent survenir
dans les vallées.

Le cas d’Uccle.

Les sols ucclois sont constitués de profondes couches
de sables bruxelliens dans
lesquels les eaux percolent
lentement de sorte qu’une
pluie met plusieurs jours,
voire plusieurs mois avant
d’atteindre la nappe phréatique et jaillir du sous-sol
sous forme de sources .
Peu de données relatives à
ce sujet étant connues, les
mesures réalisées au plateau
Engeland dans le cadre
de l’étude d’incidence,
montrent, par exemple,
qu’il faut de deux à six mois
pour que l’eau y atteigne la
nappe.