1.2. LES VALLÉES UCCLOISES ET LEURS BASSINS VERSANTS

Article paru dans la Lettre aux Habitants n°74, décembre 2012.
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UN PEU DE GÉOGRAPHIE

Le relief ucclois comprend
principalement trois vallées
à la topographie très sensible
et orientées selon une
direction est-ouest. Ces
trois vallées, bien connues
des cyclistes, correspondent
à des entailles dans le plateau
brabançon. Elles sont
le résultat d’une érosion
exercée principalement lors
de la dernière époque glacière.

A ces trois vallées correspondent
trois cours d’eau :
l’Ukkelbeek au nord
(Avenue Defré et rue de
Stalle), le Geleytsbeek au
centre (chaussée de St Job)
et le Verrewinkelbeek (ou
Linkebeek) au sud de la
Commune. Tous les trois
appartiennent au bassin de
la Senne ; leurs eaux s’écoulent
(d’est en ouest) à partir
de sources situées sur le
territoire de la Commune.

La chaussée de Waterloo et
la drève de Lorraine consti-
tuent grosso-modo la ligne
de crête séparatrice des
bassins hydrographiques.
C’est en effet à l’ouest de
cet axe nord-sud que
s’écoulent les eaux
uccloises vers la Senne, tandis
que les sources situées à
l’est de cet axe alimentent
les cours d’eau appartenant
au bassin de la Woluwe
(elle-même affluent de la
Senne) et au bassin de la
Dyle.
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Lorsqu’on observe le
relief ucclois, les courbes
de niveau permettent de
délimiter trois vallées qui
se dirigent vers l’ouest.
Chacune porte le nom
du ruisseau qui y coule :

DES ÉTANGS POURQUOI FAIRE ?

Le territoire d’Uccle a
compté une trentaine
d’étangs dont la plupart
étaient des retenues d’eau
créées pour assurer le fonc-
tionnement des moulins. Ils
servaient de déversoirs naturels
capables d’absorber
les excès d’eau engendrés
par les rivières en crue.

On mesure aujourd’hui l’impérieuse
nécessité de ceux-ci.
Le nombre de caves
inondées lors des orages,
l’effondrement ou l’endommagement
de maisons situées
avenue Dolez et
chaussée de St-Job témoignent
de graves erreurs
d’aménagement (ou plutôt
de déménagement) du territoire
liées à l’incompréhension
de certains mécanismes
naturels.

Vouloir « dénaturer » à tout
prix un univers de vallées et
de sources est une attitude
dépassée.

La politique du « tout-à-l’égout
 », le remblaiement
systématique des étangs et
l’assèchement des zones
marécageuses sont une
gifle au « Savoir du paysan »
cher à Michel SERRES.

Le problème aujourd’hui est
bien de revenir à une véritable
politique d’aménagement
plus respectueuse des
contraintes de la géographie
et de l’histoire.
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