PROJET CARRE COGHEN :

Le 09 janvier 2019, la Commission de Concertation organisée par la Commune d’Uccle a rendu son avis sur une demande qui consistait à démolir des entrepôts, box de garages et bureaux et reconstruire un ensemble de 62 logements variés, jardins privés et jardin central collectif avec parking souterrain sur le bien sis 56/58 rue du Doyenné.

Si la Commune d’Uccle et BruxellesEnvironnement ont rendu un avis FAVORABLE, à certaines conditions :

  • Réduire le nombre de studios et d’appartements de 1 chambre pour mieux s’adapter à la typologie de l’habitat du quartier,
  • Augmenter le nombre de maisons unifamiliales,
  • Réduire certains gabarits, mieux ajuster l’offre de stationnement au nombre de logements,
  • etc...

La Région (URBAN- Direction de l’Urbanisme et URBAN- Direction du Patrimoine Culturel ), qui au final délivrera ou non le permis, a, par contre, remis un avis DEFAVORABLE.

Les motifs soulevés sont les suivants :

  • Gabarits trop importants,
  • Pertes d’ensoleillement,
  • Bâtiment démoli pourtant repris à l’inventaire,
  • Implantation trop profonde,
  • Non-respect de l’alignement,
  • Caractère résiduel des espaces extérieurs du projet,
  • Densité trop importante,
  • Proportion trop importante de studios,
  • etc...

Le dossier a été envoyé à la Région, le fonctionnaire-délégué a 45 jours pour remettre un avis définitif sur la demande.

Le projet devra de toute manière reprendre au stade de l’enquête publique, une nouvelle Commission de Concertation sera organisée. Vous pouvez télécharger l’avis de la Commission de Concertation (pg 19 à 33) à l’adresse suivante :

http://www.uccle.be/administration/urbanisme/ CdC/2019/1e-semestre-2019/janvier-2019/ avis-cc-du-09-01-2019

L’AVENIR DU PLATEAU AVIJL

Conformément à la décision de l’Assemblée générale du 7 mai 2018, l’Association Protection et Avenir d’Avijl a demandé aux têtes de liste des principales formations politiques de notre Commune de définir clairement leur position sur l’avenir du plateau Avijl et du quartier Saint-Job.

Pour rappel, le projet actuel de la Commune prévoit la construction de 48 logements (dont 50% de logements sociaux et 50% de logements moyens) au sommet de la Montagne de Saint-Job (à proximité du terrain de basket) et sur le chemin Avijl. Y sont également prévus des parkings de surface sur le plateau (60 emplacements).

Ce projet, en totale contradiction avec l’esprit du quartier, empiète de manière significative sur les espaces verts et les terres arables du plateau. La Commune a confié sa réalisation à la SLRB (Société du logement de la Région bruxelloise), qui a procédé à un appel d’offres et sélectionné un cabinet d’architectes pour sa mise en œuvre.

Plateau AVIJL à Uccle, situation existante de fait en 2016

Face à cette situation, les habitants ont élaboré un projet alternatif dénommé « Demain Avijl ».

L’Association a obtenu qu’il soit examiné par les autorités régionales et communales avant tout choix définitif.
Conçu dans l’esprit urbanistique, architectural et sociétal du quartier, ce projet prévoit la création d’une ferme urbaine, principalement dédiée à la permaculture, et la construction en périphérie d’un nombre équivalent de logements.

Une partie de ces habitations comprend des logements intergénérationnels et des logements pour personnes à mobilité réduite. Des parkings souterrains sont prévus sous le terrain de basket. Cette nouvelle approche permet d’exclure les voitures du plateau, dont les espaces verts sont ainsi épargnés. Ce projet prévoit également le classement de l’intégralité des espaces verts restants du site.

Une présentation détaillée de ce projet figure dans la Lettre aux habitants n° 92 de l’ACQU de juin 2017.

Demain Avijl comporte deux variantes :

  • Une version (A) qui respecte entièrement les limites du cadre du PPAS actuel ;
  • Une version (B) qui améliore sensiblement les aspects urbanistiques moyennant une révision à la marge du PPAS.

Par ailleurs, un groupe d’habitants a introduit une demande de classement intégral du plateau auprès de la Commission des Monuments et Sites de la Région.

Au cours des dernières semaines, l’Association a organisé une série de rencontres individuelles entre les habitants et les représentants de chacune des six principales formations politiques de notre commune. Ces réunions ont donné lieu à des échanges fructueux, à l’issue desquels nous avons résumé les engagements des responsables politiques concernés sur un certain nombre de questions touchant à l’avenir du plateau Avijl. Chacun d’eux nous les a ensuite confirmés par écrit. Une synthèse de ces engagements est présentée dans le tableau qui suit. (Voir page 19).

Projet communal (en rouge) intégré sur la carte du PPAS 28 TER

Projet « Demain Avijl » version A

Projet « Demain Avijl » version B

L’avenir du plateau Avijl : Les engagements des politiques

Ont répondu : pour le CDH, Céline Frémault ; pour DEFI, Emmanuel De Bock ; pour ECOLO-GROEN, Thibaud Wyngaard ; pour le MR, Boris Dilliès ; pour le PS, Bernard Hayette et pour Uccle en Avant, Marc Cools.

Les détails de ces discussions entre les habitants et les responsables politiques seront exposés lors d’une Assemblée générale, le lundi 24 septembre 2018 à 20h30 au Repos de la Montagne, 39, Montagne de Saint-Job.

Stéphane Davidts,

Président de l’Association Protection et Avenir d’Avijl

VENT DE RÉVOLTE CONTRE LA SUREXPLOITATION DU CENTRE SPORTIF DERIDDER

De premier abord, le cadre verdoyant du centre Deridder fait penser à un endroit bucolique, un havre de paix. À deux pas de la réserve naturelle du Kinsendael et de la Promenade verte, on oublie presque qu’on est encore en ville... alors que la gare d’Uccle Calevoet n’est qu’à trois minutes à pied. Mais ce caractère paisible vole petit à petit en éclats depuis que la commune a remplacé le gazon des deux terrains de foot par une couverture synthétique.

Conséquence : le nombre de matchs et d’entraînements n’a cessé d’augmenter, au même rythme que les désagréments subis par les riverains.

Dans le quartier, personne ne voit d’un mauvais œil ces jeunes – et moins jeunes – s’adonner à leur sport favori, à quelques mètres de leur jardin… sauf qu’au foot, ça crie beaucoup, ça vient uriner contre les clôtures mitoyennes, ça se prolonge souvent jusqu’à des heures tardives, avec la « troisième mi-temps ». Annonces au micro, animations, chants et autres clameurs font partie du folklore et de la tradition du sport, c’est un fait, mais ceux qui habitent sur la « ligne de front » ne l’entendent pas de la même oreille…

Question normes de bruit, Bruxelles Environnement a édicté un cadre, une série de règles à respecter. Il est ainsi acté que les organisateurs d’une activité sportive en plein air sont tenus de prendre des mesures visant à réduire leur empreinte acoustique – en annonçant notamment aux riverains les périodes sans activité, le type de comportements et d’instruments bruyants interdits, etc. Jusqu’à présent, il n’y a jamais eu la moindre communication en ce sens, aucun affichage d’un programme d’action.

Question trafic, les temps ont aussi changé. Quand il y a match, les trottoirs aux abords du centre sportif « disparaissent », la voiture est reine. Le summum est atteint lorsqu’il y a tournoi le weekend. Tout le quartier est alors envahi, certains n’hésitant pas à se garer devant des entrées de garage. Que la commune offre l’occasion de pratiquer un sport, très bien, c’est sa mission, mais le paramètre « mobilité » a-t-il été pris en compte ?

Autre nuisance et non des moindres : la pollution lumineuse. L’éclairage des deux terrains permet des entraînements jusqu’à 22h30, en automne comme en hiver. La nuit, le centre n’est sans doute pas visible depuis l’espace… mais il jouxte une zone Natura 2000 ce qui impose certaines contraintes. Il faut ainsi une distance minimum de 60 mètres entre une réserve naturelle et tout aménagement afin d’éviter d’éventuelles incidences sur la faune et la flore. Or, sur plusieurs dizaines de mètres, le complexe sportif est contigu au domaine du Kinsendael. Il y a de quoi se poser des questions…

Le permis d’urbanisme a-t-il été respecté ?

Pour les diverses transformations (gazon synthétique, nouvel éclairage), Bruxelles Environnement a délivré un permis d’urbanisme en juin 2016 (pour le terrain 2), une autorisation assortie d’une multitude de conditions. Il est ainsi précisé que « l’éclairage artificiel ne devra pas pénétrer dans la réserve naturelle voisine ». Plus loin, on lit : « les limites du site, en particulier du côté boisé et de la réserve naturelle, seront maintenus sans éclairage ». Or, l’une des consoles lumineuses s’y trouve précisément, à trois mètres de la limite de la propriété. D’autres critères doivent aussi être pris en considération – comme l’orientation et l’intensité de la lumière – mais qui va croire que ces entraînements nocturnes ne perturbent pas l’habitat protégé du Kinsendael ?

Le Permis s’attarde aussi sur le problème du bruit (déjà évoqué) puisqu’il est stipulé : « Considérant qu’il n’est pas prévu une augmentation significative de la fréquentation du terrain et des nuisances sonores en découlant. » Le terme « significatif » est certes une notion relative et il va sans dire que les riverains n’en auront pas la même lecture que les responsables communaux…

Dans le « village » du Kriekenput – nom du quartier avoisinant –, l’inquiétude est palpable d’autant que la commune a jusqu’ici pratiqué la politique du fait accompli, a fait abattre plus de soixante peupliers soi-disant malades et que de nouveaux aménagements sont prévus. Une pétition demandant aux édiles locaux une plus grande transparence et faisant part de leurs craintes a réuni près d’une centaine de signatures. Le message a-t-il été entendu ? Toujours est-il que le 11 juillet, plusieurs mandataires communaux sont venus dialoguer : le bourgmestre Boris Dilliès, les échevins Carine Gol-Lescot (Sports) et Eric Sax (Espaces verts), flanqués du directeur du Service des sports et du directeur du Service vert. Un échange avec une bonne trentaine de riverains qui s’est fait au centre Deridder, lieu de la controverse et qui a duré près de deux heures.

Qu’en retenir ?

La commune confirme que ces deux terrains de foot sont très demandés (par d’autres clubs ucclois ?) – de nouveaux vestiaires seront construits à l’endroit de l’actuelle tribune – 80 arbres à haute tige, d’essence régionale, seront plantés en remplacement des peupliers abattus – il sera demandé aux organisateurs de manifestations sportives de limiter les nuisances sonores.

Cette entrevue a certainement été utile mais comme les préoccupations des « villageois » n’ont pas été vraiment dissipées, ces derniers restent attentifs et vigilants.

Marc Schmitz

P.S. : Lors du Conseil Communal du 6 septembre, la représentante des riverains a fait une « interpellation citoyenne » en présence de nombreux riverains ; les débats ont duré 60 minutes ; la Commune a reconnu qu’il y avait des problèmes à résoudre.

LE PROJET IMMOBILIER ASPRIA SUR LES TERRAINS DE SPORTS SOLVAY : EPILOGUE ?

Nos lecteurs savent combien nous nous préoccupons du maintien dans la ville des terrains de sports et de loisirs de plein air. Dans notre Lettre n° 83 de mars 2015 (p.6), nous avons fait le point sur les terrains en face de l’Hippodrome. Qu’est-il advenu de ce dossier ?

La saga a débuté en 2011 quand la société Solvay a souhaité se débarrasser de son complexe sportif de l’avenue du Pérou et que la chaîne de clubs de sports de luxe Aspria s’est présentée comme nouvelle exploitante de ce superbe domaine sportif et de loisirs.

La 1ère mauvaise surprise fut d’assister au dépôt d’un projet immobilier totalement hors normes (16.500 m² de construction contre 1.500 actuellement) et sans respect de l’affectation réglementaire du site. Les quelques activités maintenues de sports et de loisirs en plein air n’étant que le très modeste paravent à la construction d’un vaste complexe hôtelier (initialement 49 chambres) et de wellness ou centre de bien-être. Étonnamment, alors qu’il aurait suffit à l’administration régionale de l’urbanisme d’un examen sommaire pour expliquer au promoteur que son projet était totalement incompatible avec la destination réglementaire des lieux, ce projet fut bel et bien instruit comme si de rien n’était : 2ème mauvaise surprise.

Malgré l’avis très sévère de la Commission de Concertation, excluant de ce projet tout le volet hôtelier ainsi que les salles polyvalentes dévolues à l’organisation de fêtes, la Région de Bruxelles-Capitale, par son fonctionnaire délégué, délivra un permis d’urbanisme, donnant satisfaction sur toute la ligne à Aspria. Un fait du prince imposé sans la moindre motivation digne de ce nom : 3ème mauvaise surprise.

Les recours introduits auprès du Collège d’Urbanisme, par des Communes et des particuliers s’estimant lésés par ce coup de force, ont apporté un démenti cinglant au point de vue défendu par la Région : la fonction hôtelière est interdite dans les « zones de sports et loisirs de plein air », et le centre de wellness se compose d’infrastructures intérieures qui ne sont pas nécessaires à l’affection principale de la zone : « Il ne peut être sérieusement soutenu qu’elles constituent le complément usuel et l’accessoire de ces zones » conclut le Collège d’Urbanisme : le permis d’urbanisme sollicité doit être refusé.

4ème mauvaise surprise : le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale passe outre et décide de maintenir l’autorisation accordée avec cependant un volet hôtelier réduit de 49 à 25 chambres.

Dernier épisode : la contestation devant le Conseil d’Etat vient d’aboutir. Par arrêt du 29 mai 2018, le C.E. annule le permis d’urbanisme ; le projet Aspria ne peut voir le jour :

« Est annulé l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles – Capitale du 28 avril 2016 accordant à la société anonyme « Aspria Belgium » un permis unique qui l’autorise à construire une extension au club house existant en y intégrant une infrastructure d’hébergement comportant 25 chambres, un parking souterrain de 193 places (sur 2 niveaux) et à aménager le site du « Parc Solvay Sports » avenue du Pérou, 80 à Bruxelles. »

En bref, le C.E. balaye le projet du promoteur, avalisé par la Région puis par le Gouvernement, qui ouvrait la porte à du « bétonnage » et à une « mercantilisation » exagérée d’un espace que le législateur a défini dans son Plan Régional d’Affectation du Sol comme devant prioritairement rester un espace vert. Et quand on y regarde de près, le centre wellness a une telle ampleur qu’il ne peut qu’en être l’élément principal. Pourtant le C.E. avait correctement défini la complémentarité : « Que la notion de complémentarité implique un rapport suffisamment direct avec la pratique sportive de plein air, et qu’elle ne peut être étendue, sous peine de dénaturer la zone considérée, à toute affectation qui représente simplement une offre supplémentaire à la clientèle ».

Que conclure de cette pitoyable saga ?

Ce magnifique complexe n’aurait eu aucune difficulté à conserver la fonction sociale et sportive voulue par le PRAS. Des spéculateurs ont pensé qu’à l’aide de deux ou trois ficelles et artifices ils allaient court-circuiter les règles de droit et gagner du temps ; ils en sont pour leurs frais. Comment le Gouvernement et son Administration de l’Urbanisme ont-ils pu aller jusqu’à délivrer le permis, restant sourds aux arguments de leurs propres instances consultatives, des communes impliquées et des citoyens ? Ne leur laissant d’autre solution que d’en référer au Conseil d’Etat.

Quoiqu’il en soit, on se réjouira que l’Etat de droit ait finalement triomphé d’un trop évident laxisme.

D. R .

PPAS GROESELENBERG OU COMMENT COOPÉRER AVEC LA COMMUNE POUR DÉVELOPPER UNE ZONE

Suite à la vente des bâtiments de la Clinique des 2 Alice à un promoteur immobilier, plusieurs habitants de la rue Groeselenberg se sont inquiétés des conséquences pour ce beau site transformé en logements. Qu’allait devenir la qualité de vie des habitants présents et à venir, d’autant plus que se profilait l’avenir immobilier de l’ensemble des terrains environnants ?

En effet, la plupart des terrains en intérieur d’îlot Groeselenberg, mais aussi quelques terrains périphériques, étaient encore propriété de la Congrégation des Soeurs de la Charité de Jésus et de Marie. Et leur intention était bien de valoriser ces parcelles en les vendant au plus offrant.

Les habitants ont alors décidé de créer en mai 2007 le Comité de Quartier Groeselenberg comptant près de 200 membres.

Nous avons alors sollicité la Commune pour la mise en œuvre d’un PPAS (Plan Particulier d’Aménagement du Sol) et édité un Livre blanc pour préciser notre vision de l’avenir du quartier. L’initiative a été bien reçue par le service de l’urbanisme et en novembre 2007, le Conseil Communal a pris la décision d’entamer la procédure de mise en œuvre du PPAS 64 Groeselenberg.

Tout au long du processus d’élaboration de ce Plan, notre Comité de Quartier a été régulièrement sollicité. Géographiquement, il s’agit de
l’îlot circonscrit par la rue Groeselenberg et les avenues des Statuaires, Houzeau et Circulaire.

Nos propositions principales étaient les suivantes :

  • préserver les zones vertes et les espaces de rencontre existants,
  • maintenir le caractère ouvert et accessible aux riverains par le maintien et la création de sentiers (voies actives),
  • limiter les gabarits et la densité des nouvelles constructions,
  • répartir le trafic automobile entre les différentes voiries ceinturant l’îlot.

Nous n’avons bien sûr pas obtenu tout ce que nous avons demandé mais sur certains aspects nous avons été entendus  : en particulier sur la question environnementale, sur la création de liaisons douces traversant l’îlot, sur la préservation d’un verger existant... Nos demandes se sont bien retrouvées dans les prescriptions du PPAS approuvé par la Commission de Concertation du 20 mai 2014 et entériné par la Région le 1er octobre 2015.

Il est plus que probable que si notre Comité n’avait pas pris d’initiative, les projets immobiliers se seraient succédés de façon anarchique. Grâce au PPAS, un cadre urbanistique a été créé même si les intérêts des promoteurs immobiliers ont certainement plus pesé dans la balance que les souhaits de notre Comité de Quartier. Reste maintenant à s’assurer que les prescriptions seront effectivement respectées !

Jean Leseul

Comité Groeselenberg

LE « SAUCISSONNAGE », OU L’ART DE CONTOURNER LA LOI...

« Dans le petit monde de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’environnement, nul n’ignore que la pratique du « saucissonnage », soit le fractionnement d’un projet unique en plusieurs projets dans le but d’éluder certaines contraintes procédurales ou de fond, suscite un important contentieux concernant des projets d’envergure et, souvent, à forte charge politique et médiatique. »
https://www.stibbe.com/en/news/2016/december/saucissonnage--labsence-formelle-dunicit-de-lvaluation-des-incidencesnaffecte-pas-ncessairement-la

Résumons:Nous avons un grand, voire un très grand projet, complexe et qui nécessite des autorisations légales pour être mis en œuvre. Celles-ci peuvent être diverses et variées : permis d’urbanisme, permis d’environnement, permis patrimoine et pour certaines et selon les cas, elles demandent parfois des études complémentaires comme une évaluation des incidences environnementales (rapport ou études d’incidences) et/ou évaluation appropriée des incidences pour les sites Natura 2000 (le réseau Natura 2000 constitue un vaste réseau écologique pour lequel l’Union Européenne a adopté deux directives, la Directive « Oiseaux » et la Directive « Habitats »)

La finalité de ces études est d’informer le public et l’autorité chargée de statuer sur la demande des permis, des incidences positives et négatives du projet sur l’environnement, et de proposer des solutions pour en limiter les nuisances éventuelles.
Evidemment, une étude d’incidence par exemple, est un processus complexe, puisqu’elle porte sur des projets susceptibles d’engendrer un impact environnemental important : elle est par exemple motivée pour la création de plus de 200 places de parking. Elle doit être réalisée par un bureau d’études spécialisé.

Tout ça n’est évidemment pas pour plaire aux promoteurs : les études d’incidence prennent beaucoup de temps et surtout elles risquent, puisqu’elles doivent juger de la faisabilité de leur projet via les incidences qu’ils ont sur l’environnement (mobilité, bruit, environnement, pollution,…), de ne pas être en leur faveur… ou de leur imposer certaines restrictions, certains aménagements obligatoires et/ou certaines conditions.

De plus, les délais administratifs sont longs et ils ne sont pas à l’abri d’éventuels recours.

A Bruxelles comme ailleurs, on ne peut pas faire ce qu’on veut en matière d’urbanisme et d’environnement : il faut respecter les différentes possibilités légales des lieux. Par exemple, on ne peut normalement pas construire un centre de « wellness » agrémenté d’un hôtel dans une zone de sport et loisir de plein air au PRAS (Plan Régional d’Affectation des Sols), on ne peut normalement pas construire un parking dans une zone classée Natura 2000, etc…Et on doit étudier les incidences des projets au-delà de certains seuils d’exploitation.

Que faire ?

Face à cette réalité institutionnelle complexe mais qui permet normalement de juger de la bonne opportunité des projets pour le plus grand nombre, la manière la plus sage serait bien entendu d’imaginer des projets conformes avec les potentialités et possibilités des lieux. D’introduire des demandes de permis qui entrent plus ou moins dans les attendus des études d’incidences, en conformité avec l’affectation possible des sols, voire qui y dérogent un peu. Il n’est évidemment pas interdit de demander des dérogations, pour peu qu’elles soient un minimum réalistes….et d’attendre le temps nécessaire à l’obtention des permis avant de mettre son projet en œuvre.

Evidemment, cette solution n’arrange pas les promoteurs qui voient le plus souvent l’affaire d’un autre œil et qui veulent non seulement que leurs projets voient le jour mais en plus qu’ils leur assurent une rentabilité rapide et importante.

La voie du saucissonnage est donc ouverte !

A Bruxelles comme ailleurs, on ne peut pas faire ce qu’on veut en matière d’urbanisme et d’environnement : il faut respecter les différentes possibilités légales des lieux. Par exemple, on ne peut normalement pas construire un centre de « wellness » agrémenté d’un hôtel dans une zone de sport et loisir de plein air au PRAS (Plan Régional d’Affectation des Sols), on ne peut normalement pas construire un parking dans une zone classée Natura 2000, etc…Et on doit étudier les incidences des projets au-delà de certains seuils d’exploitation.

Le saucissonnage

Le saucissonnage, comme son nom l’indique, consiste à fractionner un projet unique en plusieurs dans le but d’éluder certaines contraintes procédurales ou de fond et de gagner du temps.

Pour les promoteurs, l’intérêt est multiple, comme celui par exemple d’éviter certaines études complémentaires : si je veux que mon projet bénéficie d’un parking de 400 places, le COBAT m’impose la réalisation d’une étude d’incidence qui va prendre du temps, être coûteuse et je n’ai pas de garantie que ses conclusions me seront favorables, alors que si je demande une première fois 199 places, et l’année suivante encore 199 places, j’échappe à cette contrainte. Le résultat de mon petit tour de passe-passe sera donc que j’aurai obtenu quasi ce que je voulais, un parking de 398 places, en échappant à l’étude d’incidence, en gagnant du temps et de l’argent.

Cette technique est bien entendu illégale, car au final les incidences du projet n’auront pas été étudiées, et doit être condamnée.

Un exemple très actuel : le projet DROH !ME

Le projet « DROH !ME », relatif à la réhabilitation de l’hippodrome de Boitsfort (mais situé sur le territoire d’Uccle) est exemplatif de notre propos.

Fig. 1 : Le site de l’Hippodrome de Boitsfort vu du ciel en lisière de Forêt de Soignes (photo Bing)

Il s’agit d’un projet d’envergure régionale, porté par le politique ; il en est d’ailleurs question dans le nouveau projet de PRDD ; il consiste en « l’aménagement d’un parc de loisirs actifs afin d’y développer des activités culturelles, sportives, éducatives, de détente et en lien avec la nature ».

Fig. 2 : La Zone Spéciale de Conservation de la Forêt de Soignes et le site de l’Hippodrome de Boitsfort !

En résumé, la demande consiste en :

  • la transformation de différents bâtiments existants en salles polyvalentes, en équipement d’intérêt collectif en restaurant ou en brasserie, en espace d’accueil de groupes,…
  • la création de sentiers, cheminements, jardins de découvertes,…
  • la création de différentes zones de parking : allant de 30 à presque 400 places à différents endroits du site,
  • l’aménagement de différentes zones de sport,
  • le réaménagement d’un golf,
  • l’abattage d’arbres - la plantation de nouveaux arbres et autres plantations.

À Bruxelles, seules les demandes de permis d’urbanisme, de lotir ou d’environnement qui sont énumérées par les annexes A et B du COBAT, ou qui relèvent des classes 1A et 1B des installations soumises à permis d’environnement, doivent faire l’objet d’une évaluation des incidences sur l’environnement. Deux systèmes d’évaluation des incidences existent :

  • le rapport d’incidences pour les projets figurant à l’annexe B du COBAT ou relevant de la classe 1B des installations soumises à permis d’environnement.
  • l’étude d’incidences pour les projets figurant à l’annexe A du COBAT ou relevant de la classe 1A des installations soumises à permis d’environnement.
    Le rapport d’incidences, conçu à priori pour des projets aux incidences moins importantes ou plus « locales », est un outil nettement moins exigeant que l’étude d’incidences. On peut notamment relever que l’étude d’incidences est rédigée par un bureau agréé tandis que le rapport d’incidences peut être rédigé par le demandeur.

De plus, contrairement au rapport d’incidences, l’étude d’incidences fait l’objet d’un cahier des charges sur mesure soumis à enquête publique et à l’avis de la commission de concertation. La réalisation de l’étude d’incidences fait l’objet d’un suivi par un comité d’accompagnement, alors qu’aucun suivi n’est prévu pour le rapport d’incidences. http://www.ieb.be/Reformer-l-evaluation-des

Fig. 3 : Le parking « temporaire »….de Droh !me (photo Yvan Hubert)

Pour développer ce projet, le promoteur doit obtenir différents permis !
Le projet DROH !ME nécessite un permis d’urbanisme et un permis patrimoine (qui sont regroupés sous le vocable de « permis unique ») car certains biens sur le site sont classés, ainsi qu’un permis d’environnement entre autres pour les parkings. Le permis unique et le permis d’environnement regroupés s’appellent alors « procédure mixte ».

Le permis d’environnement pour la réalisation des parkings (de plus de 200 places) doit être soumis à une « étude d’incidence » en vertu de l’application de l’article 141 du COBAT (le Code bruxellois de l’Aménagement du Territoire).

Le projet Droh !me, se développe également et en grande partie sur le site classé de la Forêt de Soignes et en zone Natura 2000 ! On peut donc espérer que le rédacteur de l’étude d’incidences y sera attentif et sera critique à l’égard du gros projet immobilier et imposera des contraintes environnementales.

Fig. 4 : La pose de filets de protection dans le golf (photo Karin Stevens)

Qu’a fait le promoteur ?

Très simplement, il a déposé séparément plusieurs demandes de permis (provisoires ou non et parfois de régularisation !) et ce en dehors du contexte et de la procédure de l’étude d’incidences qui est pourtant en cours : abattage d’arbres, placement d’installations temporaires en tout genre, rénovation de différents bâtiments à vocations multiples (café - brasserie, organisation d’événements, …), placement de filets autour du golf, exploitation temporaire de parkings,….

Ce qui lui permet de gagner du temps : En effet, alors que le projet DROH !ME couve depuis le milieu des années 2000, (à savoir en 2006 : avis de marché public à conclure dans le cadre de la restauration de l’hippodrome de Boitsfort ; en 2012 : Cahier des Charges de la Concession relative à l’exploitation de l’ancien hippodrome de Boitsfort ; les premiers documents graphiques sont apparus vers 2013-2014), ce n’est qu’en juin 2017 que la demande de permis sera déposée, en rendant donc publique l’étude d’incidences.

Et d’obtenir des permis pour des demandes qui paraissent de minime importance : Si on considère ces « petites » demandes une à une, elles paraissent presqu’anodines et en harmonie avec l’environnement particulier du lieu : une petite brasserie familiale, des cours de yogas, des stages pour les enfants, une initiation au golf ouverte à un large public,…

Fig.5 : Abattages d’arbres sur le site de Droh !me avant la mise à l’enquête du projet global (photo Yvan Hubert)

Mais une fois groupées, elles constituent un projet d’envergure capable d’avoir des conséquences importantes dans différents domaines comme l’environnement, la mobilité, la protection de la nature, le bruit, la qualité de vie des habitants,…

Cela en risquant d’entraîner logiquement l’octroi du permis pour l’exploitation de l’ensemble de la demande. En effet, si un parking de plus de 200 places a été autorisé durant plusieurs mois chaque année de manière récurrente, à titre temporaire, comment tout d’un coup justifier un refus de permis définitif pour ce parking ? Ou encore, une fois un bâtiment transformé en brasserie (en l’espèce avec de l’argent public), sans qu’une autorisation pour le stationnement ait été demandée, pourquoi refuser ultérieurement qu’il soit exploité dans des conditions apparemment normales, c’est à dire en disposant d’un parking, et en autorisant la mise en place d’une terrasse extérieure non demandée lors de l’introduction de la première demande de permis… ?

De plus, dans cet exemple du projet Droh !me, il y a tout lieu de craindre que quand l’aspect « nature » (jeux – golf – jardins de découvertes, …) sera
réglé, la vraie finalité du projet (l’organisation d’événements mondains) fera insidieusement son apparition. Ceci va « dénaturer » le projet initial en lui donnant un caractère commercial, en drainant dans ce coin de forêt beaucoup de monde et donc de voitures, et en multipliant les pollutions environnementales (bruit jusque tard dans la nuit, lumière néfaste à la faune, trafic automobile intense, ...)

Précisons que le promoteur est en possession de l’étude d’incidences depuis plusieurs mois mais qu’il attend pour la rendre publique… !

Conclusion…

Le « saucissonnage » doit être condamné non seulement parce qu’il est illégal, mais plus encore parce qu’il aboutit concrètement à prendre des décisions en matière d’urbanisme et d’environnement sans avoir connaissance des conclusions des études, ce qui équivaut à délivrer des permis sans connaître les incidences réelles et globales de l’exploitation du projet pris dans sa globalité. Et ce qui va à l’encontre des politiques menées par la Région en termes de protection de l’environnement, de la qualité de vie et de la mobilité….

Florence VANDEN EEDE

LA PUC – LA SALLE VAN OFFELEN – LA SALLE 1180 LA COMMUNE DOIT-ELLE VRAIMENT S’EN DEFAIRE ?

La Commune envisage de vendre un terrain situé près de la place Danco, en retrait de l’avenue Brugmann, et sur lequel il y a trois bâtiments : la Royale Pétanque d’Uccle Centre, la Salle van
Offelen, et la Salle 1180.
Lors du Conseil Communal du 23 février 2017, on a pu entendre que l’endettement de la Commune pourrait justifier cette vente.

S’il n’est pas trop tard, rompons une lance pour sauvegarder ces lieux de sport, de convivialité, et qui sont utiles à bien des Ucclois et même à des personnes qui habitent plus loin.

La Pétanque Uccle Centre

Un domaine bien connu des joueurs de pétanque, fondé et aménagé en 1953 par une poignée d’amis et qui comporte une cafétéria. On y vient de loin.

Pensez-donc : le plus vieux club de pétanque de Belgique (64 ans de vie), avec ses 230 membres dont plus de 70% venant des communes alentour, avec plus de 70 pistes, des tournois qui peuvent réunir plus de 600 personnes venant de toute la Belgique, un lieu où peuvent (encore) se retrouver francophones et néerlandophones. C’est le
« top 3 » de la Fédération Francophone, dans le domaine de la pétanque, nous dit-on.

Cette année encore, deux championnats importants vont s’y dérouler : le 9 avril, le championnat de Belgique (qualificatifs), et le 10 mai le championnat de Belgique interclubs.

Par ailleurs, dans ces locaux de la PUC se réunissent régulièrement d’autres associations tout aussi respectables :

 Les amateurs de pétanque du SUTA (Seniors Ucclois du Troisième âge), s’y réunissent une fois par semaine. C’est l’occasion pour ces
« jeunes sportifs », de se retrouver dans un endroit convivial.

 Les archers d’Uccle, réunis sous l’insigne de « la Gilde des archers Saint-Pierre d’Uccle », regroupant pas moins de 70 amateurs du tir à l’arc. Des aménagements ont d’ailleurs été récemment réalisés pour y installer un mur d’entrainement. Tout cela aux frais des sportifs eux-mêmes.

 L’association « le Bivouac » : un hôpital psychiatrique de jour, privé, y organise des activités d’expression psycho-pédagogique, culturelles, sportives et de la vie quotidienne.

La PUC, un lieu public de convivialité

La salle Van Offelen

Cette salle de sport a été construite dans les années 70. Elle permet à des centaines de jeunes et de moins jeunes de pratiquer tous les sports de salle, comme par exemple le basket, le football, le volley-ball, le tennis, le ping-pong, les arts martiaux, le fitness et le yoga. Facile d’accès pour tous, petits et grands, proche des transports en commun et avec accès aisé pour les personnes à mobilité réduite. Il s’agit, aussi et surtout, d’y favoriser la formation des jeunes, dans un but pédagogique. Des stages de vacances y sont organisés chaque année. L’action sociale d’Uccle s’y développe depuis longtemps.

La salle 1180

Salle 1180

Cette salle, plus récente, est un lieu de délassement pour les seniors du service ucclois du troisième âge. Elle sert pour tout événement, conférence, spectacle et autre. Elle possède un restaurant, un coin bar, un podium, un balcon et un écran et est en location toute l’année. Elle est même utilisée par les échevins pour des événements ucclois comme par exemple « Halloween ».

Bref, trois lieux de convivialité !

Faut-il vraiment les supprimer du paysage d’Uccle, si cette suppression est réellement envisagée ? Comment comprendre ce subit souhait du
Collège ?
Au Plan Régional d’Aménagement du Sol (PRAS), l’endroit n’est pas destiné au logement, si ce n’est à front de l’avenue. Alors, que compte-t-on en faire ?

Mais répétons que la vraie question est de mettre dans la balance les intérêts financiers avec l’intérêt social.
Nous espérons que ce n’est pas la construction de nouveaux bâtiments communaux qui est en cause. Envoyer une lettre de préavis aux associations qui profitent des lieux en leur disant d’aller chercher ailleurs serait triste : ce serait même un échec. Et quelle alternative la Commune proposerait-elle à ces clubs parfois anciens et bien ancrés dans Uccle ?

La convivialité aussi a une valeur !

Espace public et envahissement publicitaire.

Ce mois de décembre 2015 la société JCDecaux Billboard Belgium a introduit une énième demande de permis d’urbanisme pour le placement d’un dispositif publicitaire lumineux de 17m² sur le pignon d’une maison (rue de Stalle 25).

Ce nouveau dossier constitue un excellent rappel de la contradiction qu’il peut y avoir entre l’intérêt commercial des concessionnaires privés (Decaux, Clear Channel, …) d’une part, et la préservation de l’espace public en matière de paysage et de sécurité routière d’autre part.

Les règles d’urbanisme sont souvent très strictes en matière d’esthétique, surtout le long des avenues de prestige ou à caractère historique (en l’occurrence la rue de Stalle aux abords de la chapelle de Stalle, du parc Raspail et du Moulin Blanc).

Mais les questions d’urbanisme et d’esthétique n’intéressent guère une firme telle que Decaux. Ce qui lui importe c’est l’efficacité et la rentabilité de ses dispositifs ; l’emplacement est choisi dans cet objectif seul. D’où l’intérêt à s’inviter sur les pignons aveugles des grands axes de circulation. Une entrée de ville telle que la rue de Stalle est l’idéal. Le fait que cette voirie soit souvent embouteillée convient d’autant mieux.

Or, peut-on accepter que des installations publicitaires puissent s’affranchir aussi facilement des prescriptions paysagères et esthétiques ? Certes, ces installations font l’objet d’une taxe communale. Mais peut-on donner un prix à la dégradation de notre cadre de vie ? Le phénomène est insidieux car il évolue progressivement. Un panneau par ci, un panneau par là... au risque d’habituer les citoyens à un environnement dont finalement ils ne perçoivent même plus la dégradation.

A ceci s’ajoute une autre considération, d’un type plus moral : l’affichage publicitaire et les messages consuméristes qui l’accompagnent – nous ne visons donc pas ici les enseignes de magasins – est une forme de harcèlement ou de propagande commerciale particulièrement insupportable dans l’espace public puisqu’on ne peut y échapper. Sans vergogne elle est imposée aux individus.

Cette marchandisation du paysage urbain est d’autant plus malsaine que les dispositifs publicitaires sont accessibles à la location pour des sommes importantes et donc réservées aux entreprises les plus riches.

Enfin, rappelons le caractère potentiellement dangereux du grand affichage publicitaire en matière de sécurité routière. Particulièrement, les dispositifs lumineux (le type "Backlight" tel que demandé ici) sont aptes à détourner l’attention.

Pour ces raisons l’ACQU à invité l’autorité communale de reconsidérer la question de la place à donner à l’affichage publicitaire sur son territoire, à continuer de ne plus systématiquement solder l’espace public à la publicité [1] et à émettre un avis défavorable à la présente demande.

La commission de concertation remettra son avis concernant ce dossier le mercredi 06 janvier 2016.

[1Il semblerait qu’il y ait une progression dans ce sens puisqu’en juin 2015 une demande similaire, chaussée de St Job avait reçu un avis défavorable alors que, toujours chaussée de St Job, une autre demande similaire avait reçu en 2012, quant à elle, un avis favorable

Avis FAVORABLE pour l’extension du magasin Lidl le long de la Chaussée d’Alsemberg

En sa séance du 13 mars 2014, la Commission de Concertation à remis un avis favorable sous certaines légères conditions à la demande de l’entreprise Lidl Belgium Gmbh pour la modification de l’aménagement du parking du supermarché situé au 483 de la chausée d’Alsemberg, ainsi que la transformation de la surface commerciale elle-même.

Le quartier est commerçant et dense. Le commerce est implanté en fond de parcelle, le parking est situé entre la chaussée et le commerce. Quant au parking extérieur, il est situé entre la chaussée et le commerce et n’a pas été réalisé conformément au permis d’urbanisme délivré par le passé. Le nouveau parking projeté est mitoyen à plusieurs constructions du Caré Pauwels et une maison en intérieur d’îlot dont les fenêtres et balcon s’ouvrent directement sur la toiture de celui-ci.

La demande telle qu’introduite visait :

  • La mise en conformité de l’aménagement de la partie gauche du parking (11 emplacements),
  • La modification de la partie centrale du parking extérieur en vue de créer 6 emplacements,
  • La suppression des emplacements le long du mur mitoyen de droite en vue de créer un
    trottoir,
  • Le changement d’utilisation d’une partie du commerce voisin (728m² en fond de parcelle) en
    parking couvert (24 emplacements) en vue d’étendre celui existant,
  • la création d’une large baie permettant l’accès au parking couvert,
  • la pose d’un revêtement ’alucobond’ sur la façade du parking couvert,
  • l’installation du groupe technique de ventilation et des frigos en toiture du parking projeté, à
    proximité de la maison mitoyenne en intérieur d’îlot ;

Notre administrateur Pierre Goblet a aidé le comité de quartier dans le traitement de ce dossier.

Avaient été signalé que :

  • les travaux envisagés se faisaient notamment en intérieur d’ilot le long du mur des carrés Pauwels, ensemble protégé et sur la liste de sauvegarde.
  • les emplacements de parkings prévus font l’objet d’une ventilation en toiture sans qu’aucune précaution ne semblait avoir été prise pour protéger les habitations voisines du bruit et des émanations.
  • que le supermarché se trouve sur une ancienne carrière. Or aucune étude de stabilité n’a été faite.

En outre, plusieurs riverains estimaient que :

  • l’implantation du magasin et de son parking constituait une menace pour leur qualité de vie dans la mesure où la ventilation leur apportait des nuisances sonores et vibratoires ainsi qu’une gêne paysagère vu l’aspect inesthétique des machines.

D’autres questions ont été posées lors de la séance :

  • Ne faut-il pas un permis d’environnement simultané à l’enquête publique pour le parking ?
  • Est-il raisonnable d’augmenter encore l’imperméabilisation du site par l’agrandissement du parking ?
  • Ne vaudrait-il mieux pas déplacer le groupe d’extraction vers le milieu de la toiture du commerce ou mieux l’intégrer dans le bâtiment et limiter son bruit à la norme en zone résidentielle ?
    Il a été enfin rappelé que le carré Pauwels fait partie des quelques carrés ucclois qui constituent une des rares réminiscences des habitations ouvrières du XIXe siècle munies de potagers et permettant le petit élevage. Les travaux envisagés ne pourraient que nuire à l’intégrité de ce carré.

La Commission de Concertation a remis un avis favorable à la demande de Lidl. Cependant cet avis favorable est accompagné d’une série de conditions de modification afin que le projet réponde au bon aménagement des lieux :

  • Proposer des zones de verdure autour de l’îlot central de stationnement, en compensation de
    la suppression de la bande de terre plein prévue au permis précédent le long de la
    mitoyenneté de gauche,
  • Présenter un plan de la toiture du parking couverte en prévoyant une toiture verte extensive :
    • en supprimant toute modification du niveau du sol et présenter une pente à
      l’entrée du parking en conséquence ;
    • en plaçant le groupe de ventilation dans le volume bâti
    • en assurant son isolation acoustique et vibratoire ;
    • en prévoyant sa sortie d’extraction vers le parking de LIDL et le plus loin possible
      de la mitoyenneté du Carré Pauwels et du N°30 implanté dans celui-ci ;
  • Prévoir une isolation acoustique du mur mitoyen avec le Carré Pauwels sur toute sa longueur ;
  • Limiter la hauteur des poteaux d’éclairage ou les points de fixation des lampadaires à 3m,
    réduire la puissance des éclairages en augmentant le nombre de points lumineux, afin de
    réduire l’impacte lumineux en intérieur d’îlot,
  • Prévoir un revêtement drainant et perméable pour les eaux de ruissellement du parking
    extérieur ;
  • Créer un Bassin d’orage pour l’ensemble des superficies imperméable du site de 50litres/m² ,
    avec débit de sortie de I/10ième de celui d’entrée ;
  • Indiquer l’emplacement de déchargement du site ;
  • Ajouter éventuellement une demande de barrière pour l’entrée carrossable du site qui dit être
    placée au minimum à 10 mètre de l’alignement ;
  • Introduire une demande de PE modificatif,
  • Supprimer l’enseigne publicitaire couvrant la parie supérieure de l’immeuble à rue, au profit
    d’un dispositif plus réduite et conforme tant aux prescriptions du Règlement Régional
    d’Urbanisme du 21/11/2006 qu’au Règlement Communal gérant cette matière ;

Que ces modifications répondent aux conditions cumulatives :

  • de ne pas modifier l’objet de la demande en ce que le projet sera davantage intégré au sein de
    cet ilot à caractère patrimonial ;
  • d’être accessoires en ce qu’elles concernent principalement des aspects techniques ou
    logistiques du projet ;
  • de répondre à une objection que suscitait la demande telle qu’introduite en ce que les abords
    seront davantage verdurisés ;

Avis FAVORABLE unanime en présence du représentant de Bruxelles-Développement urbainDirection
de l’Urbanisme aux conditions émises ci-dessus.

Les dernières pièces du puzzle de l’Av. du prince de Ligne devront être redessinées

La demande prévoyait la construction de 3 ateliers avec logement à droite du futur parking communal et un immeuble de 7 appartements à l ‘arrière des immeubles de l’avenue Prince de Ligne le long du chemin de fer.

La Commission de Concertation a remis son avis : le promoteur devra revoir sa copie

L’immeuble de 7 appartements couvre entre autre une superficie trop importante, son gabarit est trop imposant, les parkings souterrains sont dans la zone de recul,…

Pour les ateliers aussi, des modifications importantes devront être introduites : augmentation de la hauteur des ateliers, diminution de la taille des logements, surface au sol à revoir à la baisse, abords à aménager de manière paysagère et qualitative.
Les ateliers dérogent à plusieurs points du PPAS n°56 sur le périmètre duquel ils sont pourtant implantés.

Les deux projets devront également prévoir bassins d’orage et citernes d’eau de pluies adaptés à un fond de vallée régulièrement inondé et qui tiennent compte de l’importance des parkings souterrains prévus.

Preuve en est, déjà vendredi soir 8 novembre, la place Saint-Job était sous le point d’être inondée.

Vivier d’Oie : projet "Immobilière Nouvelle" : version 2012

Ce 09 janvier 2013 la Société Anonyme « L’Immobilière Nouvelle » a essuyé un nouvel échec face à la commission de concertation. Le projet d’urbanisation, en intérieur d’îlot, sous sa mouture précédente avait en effet déjà reçu un avis défavorable lors de la commission du 28 avril 2010.

Cliquez sur les liens ci-dessous pour en savoir plus :


POUR RAPPEL voici le dossier concernant le projet dans sa version de 2010.


L’AVENUE DU PRINCE DE LIGNE QUEL BILAN ?

Article paru dans la Lettre aux Habitants n°73, septembre 2012.

Il faudrait des pages pour résumer, même sommairement,
les procédures visant à l’urbanisation de cette
artère qui joint la chaussée de Waterloo à la place St
Job.

N’en retenons que l’essentiel.

Rappelons d’abord qu’il s’agit d’un terrain de 9 ha,
long mais très étroit, surtout quand on se rapproche
de la place du Vivier d’Oie, et qui jouxte la ligne n° 26
du chemin de fer sur la partie non bâtie de l’avenue
du Prince de Ligne. De l’autre côté du chemin de fer,
l’avenue Latérale n’est bâtie, elle aussi, que d’un
côté.

Depuis bien longtemps, ces 9 ha qui appartenaient à
la SNCB sont utilisés comme jardins potagers par des
riverains, à l’exception d’un parking public de
90 places près de la place St Job et d’un autre de
16 places près du Vivier d’Oie.

En 2002, la Commune d’Uccle a voulu réglementer
l’avenir de cette langue de terre et a mis en route la
procédure d’un Plan Particulier d’Affectation du Sol
(le PPAS n° 63). Si on oublie la création d’une « placette
 » en intérieur d’îlot envisagée au-dessus de la
voie ferrée peu avant qu’elle ne pénètre sous la forêt
de Soignes – projet qui a reçu un avis heureusement
négatif de la commission de concertation - les intentions
de la Commune étaient « la préservation du caractère
résidentiel aéré du quartier (avec des gabarits
limités) et le développement possible du noyau du
Vivier d’Oie en tant que pôle de déplacements intermodal
 » (extrait de l’article de Chantal de Laveleye,
alors échevine de l’urbanisme, dans leWolvendael de
décembre 2004.)

Les remarques de la commission de concertation du
27/10/2004 étant importantes, un nouveau projet de
PPAS a été mis à enquête publique en 2006. Il a
abouti à un PPAS voté par le Conseil communal le
13/7/2006, mais l’administration régionale l’a mis
dans un tiroir … où il est toujours, sans explication
officielle …

Donc, pas de plan règlementant ce qu’on peut
construire et par conséquent terrain de chasse rêvé
pour les promoteurs. En fait, déjà en 2004, la société
Soficom avait acheté le terrain de la SNCB. Elle a déposé
une demande de permis d’urbanisme en 2009 ;
il était excessif et éloigné de l’esprit du PPAS ; il a reçu
un avis négatif de la commission de concertation le
4/3/2009.
Une demande modifiée a été introduite en 2011 ; le
22/6/2011 elle a reçu un avis favorable mais assorti
d’un certain nombre de conditions. Soficom ayant
modifié son projet, une nouvelle enquête publique
a eu lieu qui a abouti, le 13/6/2012, à un avis à nouveau
favorable de la commission, sous certaines
conditions ne nécessitant pas une nouvelle enquête.

Telle est la situation, fin août 2012. Il appartient
maintenant à l’administration régionale (au « fonctionnaire
délégué ») de prendre position, soit en refusant
la délivrance du permis (c’est un avis
contraignant, qui lie la Commune), soit en l’autorisant
(ce qui laisse encore une certaine latitude à la
Commune pour la délivrance du permis.)

Si la construction se réalise, ce sont 4 immeubles comportant
55 appartements + 5 maisons qui remplaceront
les potagers et le parking communal.

Le propos n’est pas ici de porter un jugement sur le
projet immobilier, de dire s’il est heureux ou néfaste,
s’il est acceptable ou non pour les riverains. Ce serait
de toute façon hasardeux avant de l’avoir vu réalisé.
Certes, pour les riverains, ce sera un coup dur : une
perte évidente au point de vue paysager même s’il
reste de la verdure, des nuisances en termes de circulation
automobile, de parking, de bruit… ; bref
une moins-value pour leurs habitations.

C’est l’éternel conflit entre les « urbanistes » et les
« environnementaux ». En l’espèce il ne faut pas oublier
que la zone est constructible et qu’il est nécessaire,
à Uccle comme ailleurs, de prévoir de nouveaux
logements pour une population en augmentation,
surtout à côté d’un noeud intermodal. Ce qui ne veut
pas dire qu’il faut pour cela éliminer la nature !

On peut quand même se poser quelques questions :

  • Est-il sage de construire aussi près d’une voie de
    chemin de fer ? Le nombre de trains RER va heureusement
    augmenter et il y a maintenant – enfin – une halte au Vivier d’Oie. Les nouveaux habitants
    seront à quelques mètres et encaisseront le bruit.
    Les habitants de l’avenue Latérale ne seront pas
    épargnés non plus. Le promoteur a assuré que le
    bruit sera absorbé par le matériau de construction.
    On demande à le croire, mais que se passera-t-il si
    ce n’est pas suffisant ?
  • Ne peut-on craindre qu’en imperméabilisant environ
    50% de ce grand terrain, on s’expose à des
    inondations ? Certes, la commission de concertation a entendu les riverains et a ordonné certaines
    mesures qui vont dans la bonne voie, mais est-ce
    assez ? Il s’agit d’un fond de vallée et on ne cesse
    d’imperméabiliser le sol par de nouvelles constructions
    dans toute la vallée de St Job ; au plateau
    Avijl, environ 200 logements sont prévus. Le bassin
    d’orage sous la place St Job suffira-t-il ? A-t-on une
    politique d’ensemble ? L’administration répond
    bien sûr par l’affirmative ; mais en cas de nouvelles
    graves inondations dans cette vallée, qui va s’en
    sentir responsable ? Personne ?
  • N’est-ce pas au point intermodal que constitue le
    Vivier d’Oie qu’il faut prévoir beaucoup de parking
     ? Le petit parking tout proche acquis par la Commune
    ne pourra accueillir que 20 voitures, en plus
    des quelques rares places disponibles place du Vivier
    d’Oie. Près de la place St Job, la Commune va
    devoir remplacer le parking existant par un autre à
    aménager à l’arrière des dernières maisons de la
    chaussée de St Job, mais il sera plus petit (60 places
    contre 90), moins facile d’accès et très dérangeant
    pour ceux qui auront le nez dessus. On peut prédire
    que d’ici peu on regrettera de n’avoir pas réservé
    la place nécessaire aux navetteurs qui
    voudront prendre le RER. Mais bien sûr, pour la
    Commune, construire du logement (qui n’est pas
    social !) rapporte plus qu’un parking …
  • Même si le PPAS 63 est sans valeur juridique, il reflète
    ce que la Commune entendait comme « bon
    aménagement des lieux ».
    En particulier, il prévoyait
    moins de construction dans le souci de maintenir
    plus d’espace vert et de parking. Il est
    regrettable qu’on ne s’oriente pas plus dans cette
    direction. Un simple projet communal d’urbanisme
    peut influencer la décision de l’autorité chargée de
    statuer sur une demande de permis.
    Même si c’est tardif, on peut regretter que la Commune
    n’ait pas songé à un tout autre usage, partiellement
    en tout cas, de la zone (mais encore moins
    rentable…) : construire une dalle de béton au-dessus
    de la voie ferrée, ce qui aurait permis du parking, des
    terrains de jeux, etc…et cela aurait rapproché les habitants
    actuellement séparés par le chemin de fer.

Quoi qu’il en soit, on ne peut que se réjouir de
constater combien les habitants concernés se sont
mobilisés, et ce depuis le début. Sans nymbisme ni
excès. Et en nouant entre eux des liens qui dépassent
ceux du simple voisinage.

Denys Ryelandt

Urbanisme

L’urbanisme est un vaste champ disciplinaire qui recouvre l’étude du phénomène urbain, l’action d’urbanisation et l’organisation de la ville et de ses territoires.

Dans l’absolu cette matière est associée à de très nombreuses autres disciplines : géographie, aménagement, économie, science juridique, écologie, anthropologie, science politique, sociologie,…).

Nous nous limiterons dans cette rubrique à recouvrir les questions générales d’AMÉNAGEMENT ET GESTION DU TERRITOIRE BÂTI.

Les aspects plus particuliers liés à cette thématique générale qu’est l’urbanisme sont traités au sein de rubriques spécifiques : transport et mobilité, environnement et écologie, enquêtes publiques, logement, propreté, participation citoyenne, etc.

Les matières particulières concernant la gestion ou le développement d’un quartier ou d’une rue spécifique sont dispatchées de manière géographique et selon les zones d’action de nos COMITÉS MEMBRES.

Chaussée de Waterloo 1163B Projet de 34 appartements.

Le projet en images : visitez la galerie concernant ce projet.

Objet de la demande : demande mixte de permis d’urbanisme et d’environnement de classe 2b pour la construction de 34 appartements et 76 places de parkings.

Agenda

L’enquête publique concernant ce dossier est terminée. La commission de concertation s’est réunie le mercredi 21 avril 2010. Elle a rendu, en sa séance suivante du 28 avril 2010, un avis défavorable. L’ACQU remercie vivement les riverains qui ont bien voulu se manifester soit par écrit soit à l’oral lors de la commission de concertation.

Vous pouvez consulter ICI l’avis de la commission de concertation.

Caractéristiques du projet.

  • Adresse du projet : Chaussée de Waterloo 1163/B à 1180 Uccle
  • Demandeur du projet (même promoteur que le gros projet attenant ?) :
    N.V. Immobilière Nouvelle
    Koen MESURE
    Stationstraat 180/2
    3110 Rotselaar
  • Superficie du terrain : 3895m2
  • 34 appartements
  • 76 places de parkings souterraines avec construction ou aménagement paysager en surface.
  • Niveaux : Rez+4
  • Remarques : Afin de se ménager une zone de recul suffisante pour offrir au projet un certain dégagement par rapport aux maisons situées le long de la chaussée de Waterloo, large empiètement sur le talus boisé en fond de parcelle.

Contexte général.

Le site se situe au Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) en Zone d’Habitat (voir extrait de ce plan ci-dessus). Il est donc légalement constructible.

Par ailleurs sa situation, proche des facilités tant de transport que de commerces ou d’infrastructures scolaires et autres rend le site propice à l’implantation de nouveaux logements. Néanmoins si cela se faisait dans la mesure du raisonnable et en tenant compte de divers autres facteurs. Or le projet, tel que présenté, est démesuré.

D’ailleurs le projet déroge aux prescriptions urbanistiques pour plusieurs raisons :

  • PRAS - §0.6. « Dans toutes les zones, les actes et travaux améliorent, en priorité, les qualités végétales, ensuite, minérales, esthétiques et paysagères des intérieurs d’îlots et y favorisent le maintien ou la création des surfaces de pleine terre »

Dans ce cas-ci : Le fond de parcelle boisé, qui constitue actuellement la seule surface « végétale » et de pleine terre subsistante, est largement entamée et empiétée au bénéfice des constructions projetées. Ainsi le projet ne favorise ni le maintient ni la création de surfaces de pleine terre. Le jardin prévu ne constitue qu’un aménagement paysager dont l’objectif premier est la mise en valeur des immeubles projetés.

Notons encore que les travaux d’excavation (du sous-sol pour la réalisation du parking sous-terrain et de la bute pour y ficher les immeubles) produiront des déplacements de terre important. (Je n’ai pas encore eu l’occasion de me plonger suffisamment dans le dossier pour voir ce qui est prévu concernant le déplacement de ces terres)

Notons aussi le manque d’information en ce qui concerne les arbres à abattre (le dossier ne contient ni de relevé dendrologique exhaustif ni d’indication en plan des arbres à abattre). La valeur écologique de cette zone boisée n’a pas été évaluée.

  • RRU - titre I - Article 13 Maintien d’une surface perméable

« La zone de cours et jardins comporte une surface perméable au moins égale à 50% de sa surface. Cette surface perméable est en pleine terre et plantée. L’imperméabilisation totale de la zone de cours et jardins ne peut être autorisée que pour des raisons de salubrité, si ses dimensions sont réduites. »

Dans le cas de ce projet :

3895m2 (superficie du terrain) – 1399m2 (emprise au sol des constructions prévues)= 2496m2 de surface de « jardin ».

3895m2 (superficie terrain) – 2662m2 (surface imperméable)= 1233m2 de surface perméable

2496m2 (surface « jardin ») – 1233 m2 (surface perméable)= 1263m2 de surface jardin imperméable, c’est-à-dire +/- 50% > ces chiffres paraissent étonnant lorsque l’on voit les plans et l’amplitude du parking !!!

  • « Les eaux pluviales de ruissellement issues de toutes les surfaces imperméables sont récoltées et conduites vers une citerne, un terrain d’épandage ou à défaut, vers le réseau d’égouts public. Dans le cas d’une nouvelle construction, la pose d’une citerne est imposée afin notamment d’éviter une surcharge du réseau d’égouts. Cette citerne a les dimensions minimales de 33 litres par m² de surface de toitures en projection horizontale. »

Dans le cas de ce projet : Si on ne prend en compte la seule surface d’emprise au sol des immeubles (1399m2) la citerne nécessaire devrait atteindre les 46167litres. Les deux citernes prévues ne font que 32.370litres (27.370 litres + 5.000litres) .Or en marge de la surface d’emprise au sol des immeubles, le projet compte une totalité de 2662m2 de surfaces imperméables (parkings + toitures (1399m2) > ce qui requiert donc une citerne (ou bassin d’orage) d’une capacité bien plus importante : 87.846 litres.

Problème des parkings.

Il s’agit d’un problème connu : Les abords de la chaussée de Waterloo connaissent des difficultés chroniques de mobilité et de parking.

Lors des travaux liés à l’aménagement de la gare du Vivier d’Oie, des places de délestage avaient été crées à l’attention des usagers du train. Malgré les accords pris dans ce sens la SNCB ( ?) s’est mis progressivement à mettre en location ces parkings, les privatisant donc. Cet exemple est illustratif de la valeur donnée aux places de stationnement dans le quartier.

Aujourd’hui le site qui nous concerne est occupé par une grosse 50aine de boxes de parkings loués soit à des riverains, soit à des commerçants. L’aspect esthétique du site n’est sans doute pas des plus attractif, mais il permet un certain désengorgement du parking en voirie.

Le présent projet prévoit 76 emplacements pour 34 logements. Vu la qualité des appartements projetés, il est a prévoir que la plupart de ces places soient réservées aux occupants des futurs immeubles. Quid donc des emplacements actuels dont les occupants devront trouver refuge ailleurs, mais où et comment ?