Les bénéfices d’Hydrobru / Vivaqua , une source de financement pour le secteur de l’eau à Uccle ?

Article paru dans La Lettre aux Habitants n°79, mars 2014

La question peut sembler impertinente mais le
« Wolvendael », via la tribune de l’opposition, signale
que le budget communal d’Uccle bénéficie de
800.000 € de dividendes provenant de l’intercommunale
Hydrobru.

Ceci suscite quelques réflexions.

Comment une intercommunale - dont on attend qu’elle
gère « en bon père de famille » les deniers publics que
les Communes adhérentes lui confient et qui ne devrait
pas rechercher le profit - peut-elle réaliser des bénéfices
à ce point plantureux ? 800.000 € rien que pour Uccle !

Est-ce sa mission de financer les communes membres ?

Si la réponse est oui (?) , nous ne pouvons qu’espérer
que cette manne financière soit réinvestie dans le domaine
qui l’a générée : celui de l’eau, de sa production,
de sa consommation et de sa gestion. Nous pouvons
formuler quelques souhaits (dont l’un est explicité dans
un autre article de cette même Lettre) et espérer que la
Commune utilise cet argent pour, par exemple :

  • recréer des zones humides dans les vallées du
    Geleytsbeek (vallée de Saint-Job) et de l’Ukkelbeek
    (rue du Doyenné, de Stalle et avenue De Fré) :
  • financer la création de bassins d’orages ou de citernes
    mixtes (à la fois bassin d’orage et réserve
    d’eau de pluie) permettant de retenir l’eau de pluie
    à sa source, là où elle tombe ;
  • financer des réseaux de double égouttage ;
  • etc …

D’une autre part, de nombreux habitants se sont interrogés
sur les montants demandés pour les raccordements
aux égouts. Lorsque la Commune d’Uccle a
réalisé, en tant que maître d’ouvrage, l’égouttage
de l’avenue de la Chênaie ou de la rue du Repos, les
raccordements (depuis l’égout central jusqu’à la limite
de la propriété, soit entre 3 et 5 m.) étaient presque
gratuits (165 € en 2002) car la Commune bénéficiait
d’un subside régional. Ensuite lorsque l’égouttage et
les chantiers ont été transférés à Hydrobru (via l’IBDE
ou Vivaqua) le prix des raccordements facturés par
Hydrobru a explosé. Pour être précis : en 2007 rue
Geleytsbeek entre 2.632 et 4.869 € selon les cas, en 2011
rue Engeland coût forfaitaire d’abord de 5.220,74 €
refusé par les riverains, ramené ensuite à 4.042 € et
finalement à 2.597 € (cf LETTRE n° 71 de mars 2012).

Trois hypothèses viennent à l’esprit pour expliquer ces
plantureux bénéfices et savoir s’ils existeront encore à
l’avenir :

  1. Les montants qui semblaient surfacturés aux personnes
    concernées par les raccordements ont-ils
    généré les bénéfices d’aujourd’hui ? Et donc les raccordements
    aux égouts forment-il une taxe déguisée
    au bénéfice indirect de la Commune ?
  2. Le montant du m³ d’eau douce est-il surévalué de
    sorte de créer les dividendes à destination des communes
     ?
  3. Le montant réclamé pour l’assainissement (traduction
    = les égouts et les stations d’épuration) est-il
    calculé de manière à produire un petit bénéfice à
    redistribuer entre les membres de l’intercommunale
     ?

Quoi qu’il en soit, à quelles fins ces 800 000 euros
générés par on se demande quoi seront-ils affectés ?
Quelqu’un a-t-il la réponse ?

Marc De Brouwer

1er mars 2014