LES JARDINS DU KINSENDAEL

La précédente Lettre aux Habitants faisait référence au « nouveau » projet introduit par le promoteur des « Jardins du Kinsendael » sur l’ancien site d’Astra Zeneca.
Suite à l’avis FAVORABLE unanime et conditionnel de la Commission de Concertation du 05 octobre, les habitants ont interpellé le Conseil Communal en date du 24 novembre.

Voici leur interpellation, suivie du « ressenti » d’une riveraine présente au Conseil communal.

Découvrez le contenu de l’interpellation dans le document suivant :


DÉROULÉ DE L’INTERVENTION CITOYENNE

Note liminaire : Il n’est pas fréquent qu’un assistant mette immédiatement par écrit la manière dont il a « vécu » l’expérience, ce qu’il a entendu, ses impressions, etc…
Alors, pourquoi ne pas en faire profiter nos lecteurs ?

Chers voisins et voisines,

Pour celles et ceux qui n’ont pas eu l’occasion de suivre notre interpellation citoyenne lors du conseil communal du 24 novembre en vidéo (https://youtu.be/eGRknfoSAhI) voici un petit résumé basé sur les notes que j’ai prises au vol (le replay sur le site de la commune commence malheureusement après l’interpellation remarquable de Benoît et les interventions des conseillers Desmet, Cools et Hayette et juste au début de l’intervention de l’échevin Biermann ; la réplique de Benoît intervient après l’intervention de l’échevin.

Nous étions assez nombreux (8) pour soutenir Benoît et montrer notre détermination au conseil communal.

Après Benoît, la parole a été donnée à Monsieur Desmet qui a déploré l’impact du projet sur la réserve naturelle du Kinsendael qui se trouve à moins de 70 mètres, l’importance de l’abattage d’arbres, notamment du liquidambar, l’insuffisance de mixité, le système de chauffage obsolète, la mauvaise gestion des eaux, l’inesthétisme du projet en contradiction avec le bâti environnant.

Monsieur Cools souhaite une construction plus raisonnable. Pour lui il y a manifestement saucissonnage ; celui-ci a été écarté d’un revers par la commission alors que l’accès aux bâtiments 2.1 et 2.2 se fera via le 2ème projet et que le manque de mixité est justifié par le promoteur par celle qui sera mise en place dans la phase 2. Une vue globale est indispensable car la phase 2 va permettre d’apprécier la mixité. La conservation du seul chêne est insuffisante. Il faut reculer le bâti du 3.1 et la commune peut intervenir auprès de la Région à cette fin. Même l’avis des pompiers était défavorable. Seule une réunion d’information par le promoteur a eu lieu à la place d’un véritable dialogue.

Monsieur Hayette a ensuite fait part de son incompréhension devant l’avis de la commission et les vagues conditions émises. Il a déploré que la réunion d’information par le promoteur ait eu lieu alors que la demande modificative avait déjà été déposée. Il estime notre combat légitime et déplore le manque d’empathie de la part du promoteur et de la commune. Des conditions ont été émises pour améliorer l’acoustique des bâtiments mais qu’en est-il des riverains qui devront subir le bruit des travaux pendant plusieurs années ? Les habitants ont choisi de s’installer dans ce quartier parfois en contractant un emprunt et en espérant pouvoir profiter de la qualité de la vie à laquelle ils s’attendaient pendant de longues années et en seront privés. Et qu’en est-il de la biodiversité, des équipements collectifs, de la mobilité ?

Ensuite la parole a été donnée à Monsieur Biermann échevin de l’urbanisme. Son intervention est accessible en ligne. Pour lui le site actuel ne présente pas beaucoup d’intérêt. Il estime que le nouveau projet respecte la densification raisonnable prévue par le PPAS. Celui-ci a fait l’objet d’une étude d’incidence qui est disponible sur simple demande.
Le nouveau projet n’était pas suffisant en ce qui concerne la mixité et les gabarits même si un effort a déjà été fait. La densité de logements a diminué, une végétalisation intensive en toiture a été prévue et les surfaces perméables ont augmenté. La commission a donc émis des conditions supplémentaires en ce qui concerne la mixité et les gabarits. Le promoteur devra introduire une demande modificative auprès de Urban. C’est le fonctionnaire délégué de Urban qui décidera si les modifications seront substantielles et nécessiteront une nouvelle enquête publique. La commune relaiera notre souhait d’une nouvelle enquête auprès de la Région.

En ce qui concerne les abattages, une replantation rapide devra être incluse dans le permis. Pour lui, il est logique de prévoir d’implanter les équipements sur la place prévue par la phase 2 (ancien site Illochroma).

Benoît dans sa réplique s’est demandé comment vérifier concrètement que les conditions de la commission seront respectées et compte sur la commune pour cela. Il précise que le PPAS 66 nous a surpris aussi et ne nous satisfaisait pas déjà à l’époque. Il ajoute que nous essayons de survivre à ce projet mais que nous aimerions en vivre. Ne rien savoir de la phase 2 est difficile. Il espère qu’un véritable dialogue s’instaurera.

Bien à vous,

Françoise