LE PROJET DE PRAS DÉMOGRAPHIQUE : REMARQUE LIMINAIRE CONCERNANT LA MÉTHODOLOGIE.

Dans la hiérarchie des plans règlementaires en Région bruxelloise, se trouve en première position le Plan Régional de Développement (PRD). Ce plan, adopté en 1989 (amendé en 1997 et en 2001), « fixe les objectifs et les priorités de développement de la Région ». Les autres plans (le PRAS, le Règlement Régional d’Urbanisme (RRU), le Code Bruxellois de l’Aménagement du Territoire (COBAT), etc., sont censés, selon leurs spécificités propres, s’inscrire dans la voie tracée par ce projet de ville. Or, le PRD est pour le moment en train de faire l’objet d’une mise à jour complète. La nouvelle version prévue pour 2013-2014 sera baptisée PRDD (Plan Régional de Développement Durable).

Dans ce contexte, il est évidemment illogique d’entamer une modification du PRAS avant que ne soit adopté le nouveau PRD. Cette manière irrationnelle d’agir est toutefois emblématique d’une tendance actuelle à la dérégulation. Plus particulièrement, elle illustre à quel point le gouvernement n’hésite pas, notamment par soumission au grand business privé, à dédaigner la portée de ses propres plans, en l’occurrence la primauté du PRD.

Notons que, juridiquement, le PRAS est plus contraignant car plus normatif que le PRD. Ainsi, le fait d’anticiper sa modification est très révélateur des véritables objectifs poursuivis par le gouvernement : les politiques néolibérales se marient mal à la rigidité planificatrice.

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