L’ASEV

Association pour la Sécurité des Enfants à Vélo (et en trottinette)

Le Constat :

Depuis de nombreuses années, les usagers de l’espace public ucclois sont confrontés à des conflits de priorité. Difficile de faire « partager l’espace public » entre un camion de 3 t 5, et un enfant sur son vélo.
Le Plan Communal de Mobilité Ucclois de 2006 avait l’ambition de faire partager l’espace public entre les camions, les voitures et les personnes à vélo. Malheureusement, depuis lors, peu de changements urbanistiques ont été réalisés pour y parvenir.

Le plan Communal de mobilité de 2022 se concrétise : les habitants sont appelés, par la Commune d’Uccle et le bureau d’études « TRAJECT », à donner leur avis sur les améliorations proposées. Puis, durant les années à venir, ce sera la mise en application des décisions prises par les élus.
Un collectif de parents et d’habitants s’est penché sur le besoin de changement des priorités. Face à l’immobilisme ambiant dans ce domaine, il convient de repenser la place de l’enfant à vélo sur l’espace public et d’y apporter tout le respect qui lui est dû.
C’est pourquoi, ils ont décidé de créer « l’ASEV », « l’Association pour la Sécurité des Enfants à Vélo » et espèrent être entendus par les pouvoirs publics.

Depuis de nombreuses années, en effet, les parents d’élèves s’étonnent de ne voir aucun signe encourageant, à Uccle, pour que leurs enfants roulent à vélo en toute sécurité.
De 2016 à 2018, des enquêtes auprès de plus de 3.000 élèves ucclois ont révélé que 70% des enfants aimeraient rouler à vélo pour aller à l’école. Malheureusement une très grande majorité des parents y est opposée, car l’espace public est reconnu très dangereux à Uccle.

En partant du principe que l’espace public appartient à chacun, enfant y compris, l’objectif de cette association est de sensibiliser les élus et décideurs à une autre vision de l’espace public ucclois.

Difficile, en effet, de partager les rues sans créer une infrastructure nouvelle et un mode de conduite nouveau entre camions, voitures et personnes à vélo ou en trottinette, sans créer des conflits.
Il semble qu’un changement de méthode ne peut être efficace que s’il y a modification importante du comportement, mais aussi de l’infrastructure elle-même.

L’action de cette association ira vers les parents, professeurs et enfants pour sensibiliser, étudier et rendre plus efficaces les décisions futures, puis les reporter vers les élus de la Commune d’Uccle :

Les objectifs : PRIORITE AU RESPECT DE L’ENFANT

L’ASEV demande que soit pris en considération, sur l’espace public, en priorité, l’enfant qui se déplace à vélo :
  Meilleure infrastructure pour la sécurité des enfants à vélo.
  Augmentation importante du nombre de rues cyclables (code de la route 2012).
  Mise en place de "voies protégées et séparées"
  Marquage de couleur pour les pistes et les rues cyclables,
  Apport de la Région pour l’aménagement de vrais « Itinéraires cyclables régionaux » (ICR) sécurisés à Uccle.
  Multiplication et visibilité de la signalisation sur l’espace public (ICR – ICC – Rues cyclables)
  Rappel du 30 km/h (signalisation complémentaire) dans les petites rues,
  Contrôle permanent de la vitesse des véhicules à moteur (radars) pour les rues les plus empruntées et les plus dangereuses ; le 30km/h n’est pas respecté à Uccle.
  Sécurisation maximale des croisements de rues pour protéger les enfants à vélo.
  Suppression des « logos vélo » entre les rails de tram – qui donnent un faux sentiment de sécurité.
  Révision du code de la route pour une hiérarchisation et responsabilisation des usagers, du plus « faible » au plus « fort », le plus « fort » étant toujours responsable.
  Sensibilisation des navetteurs à des modes de déplacement doux.

Par ailleurs, pour que l’enfant à vélo se sente en toute sécurité sur l’espace public :

L’ASEV insiste pour que les trajets vers les écoles soient protégés et demande que l’on encourage l’aménagement de places de parkings vélos dans les écoles.

L’ASEV demande la création, dans chaque école, d’un poste de délégué aux déplacements à vélo.

L’ASEV propose que la « rue scolaire » ne soit pas mise sous la garde des parents, mais bien sous le contrôle et la responsabilité de personnes assermentées par la police et la Commune.

L’ASEV suggère de suivre l’exemple des Pays-Bas pour l’aménagement de véritables rues cyclables (voir photo ci-après).

L’ASEV pense qu’il est temps de mettre en œuvre, également, les principes fondamentaux des résolutions relatives au réchauffement climatique. L’utilisation du vélo, par un plus grand nombre, y participe grandement : moins de voitures, moins de pollutions de toutes sortes. C’est un vrai choix de société : un environnement sain, une réduction des pollutions.

Enfin, l’ASEV espère que les élus permettront un esprit d’ouverture dans une vision du futur. Ces idées nouvelles ne coûtent pas cher à mettre en œuvre. Mais elles permettront aux générations futures de rentrer dans une ère nouvelle de développement durable.

Pour le collectif d’habitants
Nelly, Boris, David, Dominique, Thierry, Xavier, et les autres.

22 mars 2024