COMMENTAIRES SUR L’ÉVALUATION PAR L’ACQU DU PLAN COMMUNAL DE MOBILITÉ (PCM)

Article paru dans la Lettre aux Habitants n° 71, mars 2012.

L’ACQU s’est toujours intéressée et impliquée dans la
mise en oeuvre du PCM et je l’en remercie.

Une remarque liminaire est que la Commune dispose
de compétences extrêmement limitées en matière de
mobilité. L’organisation de la circulation sur les voiries
régionales tout comme les transports en communs
échappent à son pouvoir de décision même si
par le dialogue elle peut parfois influencer certaines
décisions prises par les niveaux de pouvoir compétents
en la matière.

Une seconde remarque est que le PCM est un plan à
long terme (beaucoup de mesures sont prévues à
l’horizon 2020). Beaucoup de propositions du PCM
ont déjà été mises en oeuvre et la volonté du Collège
est de poursuivre la concrétisation de celles qui ne
l’ont pas encore été.

REMARQUES SUR L’ÉVALUATION DE L’ACQU :

  • Extension des zones 30

Si des installations lumineuses “30 km/h” ont été installées
près de certaines écoles c’est parce que cellesci
sont situées le long d’axes de circulation
importants. Il n’est dès lors pas nécessaire de limiter
à 30 km/h la vitesse dans ces axes la nuit ou le weekend.
Si on veut que les limitations à 30 km/h soient
respectées, il faut qu’elles soient imposées à bon escient.

  • Signalisation piétonne

Si une signalisation des multiples chemins piétons de
notre Commune n’existe pas encore, l’installation
d’une telle signalisation (qui existe dans le Parc de
Wolvendael) reste un objectif de la Commune.

  • ICR

Si de nouveaux ICR ne sont pas encore concrétisés, la
Commune a eu beaucoup d’échanges de vues avec
les deux bureaux d’études désignés par la Région
pour réaliser des Itinéraires Cyclables Régionaux en
voiries communales et nous sommes en attente du
dépôt des demandes de permis par la Région.
Xavier De Bue

Il n’est pas exact de dire qu’il y a un abandon complet
du piétonnier. La rue Xavier De Bue est mise en piétonnier
tous les samedis huit mois par an et l’expérience
se révèle un succès. Les commerçants qui au
début étaient opposés à la mesure y sont aujourd’hui
favorables.

  • Autres constats et conclusions

La réalité de la mobilité à Bruxelles et à Uccle en particulier
est qu’il y a de plus en plus de personnes qui
se déplacent en voiture, en transport en commun et
en vélo (malgré le côté pentu d’Uccle et contrairement
à l’affirmation de l’ACQU, je constate qu’il y a
de plus en plus de personnes qui se déplacent en vélo
à Uccle. A noter que le personnel communal y est encouragé
par des primes).

La fluidité automobile n’est pas une obsession du
Collège mais il est vrai que nous y sommes attentifs.
Ne pas permettre cette fluidité sur les grands axes
(qui par ailleurs s’est fort détériorée ces six dernières
années), n’inciterait pas certains usagers à renoncer à
leur voiture mais les amènerait à envahir des voiries
résidentielles secondaires.

La mauvaise desserte d’Uccle en transports en commun
fait que tout le monde n’a pas la possibilité de
se passer d’une voiture.

Une politique de mobilité ce n’est pas le tout à la voiture,
ce n’est pas non plus le tout contre la voiture.
C’est permettre à chaque mode de déplacement de
trouver sa juste place.

L’ACQU cite à plusieurs reprises la nécessité de faire
preuve de courage. Je partage cette analyse. Dans le
domaine de la mobilité comme dans tous les domaines
de l’action politique, le courage et la volonté
sont indispensables. Ceci étant, je crois que ceux-ci
n’ont pas manqués ces dernières années au Collège
lorsque je vois toutes les plaintes que nous avons reçues
pour le soutien que nous avons apporté à divers
projets de réaménagement de voirie demandés par
la STIB pour favoriser les transports en commun ou à
l’élargissement de 2 à 4 voies du chemin de fer dans
le sud de la commune ou encore tout simplement
pour protéger les piétons sur les trottoirs par le placement
de bollards (certains automobilistes pensent
qu’ils ont le “droit” de stationner sur les trottoirs).

A plusieurs reprises nous avons essayé de sensibiliser
par le Wolvendael à l’existence d’autres modes de déplacement
que la voiture et au respect des usagers
doux. Ce travail de sensibilisation doit être poursuivi
et l’ACQU peut certainement jouer un rôle positif en
la matière.

(s) Marc COOLS,
Echevin de la Mobilité


L’ACQU remercie Monsieur Cools de nous avoir envoyé
ses commentaires.

Nous souhaitons préciser :

  • que la commune est compétente sur la majorité
    des voiries qu’elle comprend. Uccle peut donc agir
    de manière utile dans tous les quartiers ;
  • que là où la fluidité automobile a été travaillée sur
    certains grands axes (De Fré, par exemple), les voitures
    ont continué à envahir les quartiers avoisinants,
    aucune mesure de dissuasion n’y ayant été
    prise par la commune ;
  • qu’évoquer la mauvaise desserte d’Uccle en transports
    en commun pour justifier la place accordée à
    la voiture n’est pas de nature à faire évoluer les
    mentalités des citoyens.

Si Uccle intervenait plus activement pour améliorer
les transports en commun (par exemple la vitesse et
la régularité du tram 51, par une série de mesures locales
de SA responsabilité), ceux-ci seraient plus performants,
plus attractifs et les Ucclois utiliseraient
moins leur voiture.

De plus, de multiples activités sont possibles sans
voiture. Beaucoup d’habitants du Nord d’Uccle (ne
possédant pas de voiture ou l’utilisant moins) peuvent
en témoigner.

Le débat est en tout cas largement ouvert et nous
invitons tous les Ucclois à prendre part à la soirée -
débat que l’ACQU organise le vendredi 1er juin 2012
avec les représentants des partis démocratiques sur
le thème : “2012 - 2018 : quelle mobilité à Uccle ?”

Tous les renseignements à ce sujet et sur notre site
internet (les noms des participants y seront communiqués).

Pour le Groupe de travail Mobilité de l’ACQU,
Alain THIRION

30 octobre 2012